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Un an après le mariage, une égalité en demi-teinte

date de redaction mercredi 23 avril 2014


Le bilan en demi-teinte de la nouvelle loi, dressé par SOS homophobie.


commumniqué SOS homophobie - 22/4/2014

Il y a un an, la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe était définitivement adoptée par le Parlement. Quatorze ans après l’adoption du Pacs, un nouveau pas en faveur de l’égalité était franchi. La nouvelle loi n’a enlevé de droits à personne, elle en a accordés à d’autres : elle a permis une meilleure reconnaissance des droits de tous les couples, ainsi qu’une meilleure protection des enfants des familles LGBT.

Mais, cette victoire fut douloureuse. Nous n’oublions ni les hésitations et les reculades du gouvernement, notamment sur l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA), ni les longs mois d’affrontements et de débats qui ont vu se libérer une parole homophobe désormais décomplexée. Jamais, depuis 20 ans, SOS homophobie n’avait ainsi enregistré autant de témoignages d’actes lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes qu’en 2013.

Aujourd’hui, nous restons vigilant-e-s. Face aux maires qui refusent d’unir les couples de même sexe. Face aux difficultés que rencontrent toujours certain-e-s pour adopter l’enfant biologique de leur époux-se. Face à celles et ceux qui, demain, voudraient remettre en cause cette loi d’égalité entre toutes et tous.

SOS homophobie ne peut se satisfaire d’une égalité en demi-teinte.

Pendant combien de temps encore devrons-nous attendre une loi Famille complète que le gouvernement ne cesse de repousser et de vider de sa substance ? La PMA reste aujourd’hui fermée aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Hors du mariage, l’absence de reconnaissance de la parentalité non biologique entretient l’insécurité juridique des enfants concerné-e-s.

Pendant combien de temps encore devrons-nous attendre pour que le don du sang soit ouvert aux hommes gays et bisexuels ? Pour que les droits des personnes trans soient pleinement reconnus et qu’elles accèdent à un véritable droit au changement d’état civil, condition sine qua non de leur intégration sociale ?

SOS homophobie en appelle à la responsabilité de chacun-e pour que l’égalité des droits devienne une réalité.

Yohann Roszéwitch, président


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