dimanche 25 novembre 2012
Ce 18 novembre la manifestation contre le projet de loi « Mariage pour tou-te-s » organisée à l’appel de l’institut Civitas, a été le théâtre de violences profondément révoltantes et tout bonnement intolérables.
communiqué SOS homophobie - 19/11/2012
Ce 18 novembre la manifestation contre le projet de loi « Mariage pour tou-te-s » organisée à l’appel de l’institut Civitas, a été le théâtre de violences profondément révoltantes et tout bonnement intolérables.
La violence tout d’abord dans les propos des manifestants sur leurs banderoles et pancartes traduisant bien la motivation homophobe qui les animait. Où l’on apprend que « la France a besoin d’enfants, pas d’homosexuels », que « les actes d’homosexualité sont des dépravations graves », etc. Des violen ces encore dans les actes à l’encontre de journalistes et de contre manifestant-e-s en faveur, elles et eux, de l’égalité des couples et des familles.
SOS homophobie dénonce fermement ces violences et apporte son tout son soutien aux victimes de l’obscurantisme aveugle, sourd et brutal. Alors que le mariage pour tou-te-s a vocation à inclure de manière égalitaire les couples de même sexe et les familles homoparentales dans le champ protecteur de la loi, il est insupportable de constater que la réponse des opposant-e-s est faite d’exclusion et d’agressions physiques.
Alors que les opposant-e-s au mariage pour tou-te-s ne cessent de réclamer un débat qui selon elles et eux serait empêché, que dans une tribune publiée dans les pages du Monde ce week-end*, quatre dignitaires religieux invitaient à « oser véritablement, serainement, sérieusement le débat », on peut se demander si cette manifestation est le reflet de ce qu’ils et elles attendent d’un débat. Cette tribune porte un titre évocateur : Ce « mariage pour tous » divise la société française ; le débat divise effectivement la société : entre celles et ceux qui proposent des arguments de fonds et celles et ceux qui n’ont d’arguments que la violence illégitime.
En tout état de cause, SOS homophobie ne saurait soutenir cette forme de « débat » et attend que les auteurs des faits de dimanche soient poursuivis et sanctionnés en conséquence.
Alors que chaque année SOS homophobie dénonce dans son Rapport annuel sur l’homophobie** le nombre d’agressions physiques homophobes ou transphobes que des témoins ou victimes lui rapportent, il est manifestement urgent que Najat Vallaud Belkcem, Ministre des droits des femmes qui a par ailleurs condamné ces violences, mette en œuvre son programme de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
Si « la France a besoin d’enfants » elle a avant tout et surtout besoin de respect pour chacune des personnes qu i la constituent, quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre, afin que la société qui attend justement les enfants de demain soit plus respectueuse et plus égalitaire pour toutes et tous.
SOS homophobie, association nationale de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie créée en 1994, tient une ligne d’écoute anonyme et publie le Rapport annuel sur l’homophobie. Elle est agréée par le ministère de l’Education nationale au titre de ses interventions en milieu scolaire.
http://www.ouiaumariagepourtous.org
Contact
Elisabeth Ronzier, présidente
06 28 32 02 50 - elisabeth.ronzier@sos-homophobie.org
* Laissons du temps au débat, Ce « mariage pour tous » divise la société française, Le Monde, dimanche 18 – lundi 19 novembre 2012, p. 16.
**http://www.sos-homophobie.org/rapport-annuel-2012