mercredi 24 octobre 2012
Dans de nombreuses villes de l’hexagone, de multiples manifestations se sont déroulées "pour protéger l’enfant".
Des manifestations se sont déroulées dans les grandes villes françaises, pour rejeter le projet de loi du gouvernement d’ouvrir le mariage et l’adoption à tous les couples. Sous l’arche de La Défense, ils étaient environ 4.000 selon la police, à Paris 2.000 - 700 selon les forces de l’Ordre -, et plusieurs centaines à Marseille, à Lyon, à Bordeaux, à Limoges, à Toulouse ou encore au Mans.
Dans chaque ville, la même scène se rejoue, selon une scénographie visiblement bien réfléchie : un homme-oiseau avance entre un rang composé d’hommes, vêtus de noir, et un autre composé de femmes, vêtues de blanc. Il agite maladroitement ses ailes et vacille, progressant néanmoins parce qu’il est soutenu par les cris de la foule qui scande « un papa, une maman, on ne ment pas aux enfants ».
Le symbolisme est un peu vieillot, à l’image des manifestants, mais très clair : seuls un homme et une femme sont capables de guider sur les chemins de la vie les enfants. Les auteurs de cette mise en scène se sont même offert le luxe de reprendre à leur profit un canon gay. La manifestation se déroule sur fond de Mama Mia, la chanson du groupe Abba, icône de la gaytitude s’il en est.
Les manifestants, dont beaucoup semblent âgés, ont répondu à l’appel de l’Alliance Vita, une organisation fondée par Christine Boutin, la passionaria qui s’était déjà illustrée il y a 15 ans contre le PaCS, au moment des premières lois sur la bioéthique.
Dans un communiqué, l’Alliance explique que ces interventions constituent « une façon pour VITA de souligner que tout être humain, issu d’un homme et d’une femme, a besoin de la complémentarité père-mère pour prendre son envol dans la vie ». C’est l’enfant qu’Alliance VITA a voulu remettre au cœur du débat : « Est-il légitime de priver délibérément d’un père et d’une mère un enfant confié à l’adoption ? Ne doit-il pas, bien au contraire, bénéficier de la parité homme-femme dans le couple parental, plus essentielle qu’au sein du gouvernement ? » interroge Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA.