lundi 28 janvier 2013
125 à 400.000 personnes selon les sources ont marché dimanche 27 janvier dans les rues de Paris pour marquer leur attachement à l’ouverture du mariage à tous les couples.
Les partisans du mariage pour tous ont réussi dimanche 27 janvier à mobiliser une nouvelle fois autour du projet de loi Taubira, qui sera discuté par les députés à partir du 29 janvier dans l’hémicycle. Selon les sources, de 125.000 à 400.000 personnes ont marché dans les rues de Paris, et 100.000 autres avaient défilé la veille dans plusieurs capitales régionales.
De nombreux élus marchaient en tête du cortège. Elus de gauche, bien entendu, dont Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti Socialiste, ou encore Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Des élus de droite aussi, comme Roselyne Bachelot, l’ancienne ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy, qui apporte son soutien aux homosexuels depuis longtemps, ou encore le député Franck Riester, qui a fait son coming-out en 2011.
Mais ceux qui auront probablement créé l’image de cette manifestation, ce sont les députés socialistes Yann Galut et Nicolas Bays, qui se sont embrassés. « On est tous les deux hétérosexuels, on assume tous les deux, mariés avec des enfants. Mais aujourd’hui, avec ce bisou de solidarité, on a voulu dire nous, en tant que parlementaires, en tant que députés qui allons commencer la bataille législative dans deux jours, que nous sommes solidaires des homosexuels, que nous sommes solidaires de leurs revendications », a déclaré Yann Galut.
Cette photo n’est pas sans rappeler celle où deux jeunes filles s’étaient embrassées à Marseille, devant un collectif anti-mariage homosexuel, le 23 octobre 2012.
En marge de son déplacement au Chili, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a assuré que « les Français [pouvaient] compter sur la majorité parlementaire pour que ce projet de loi soit adopté ». « La majorité comme le gouvernement sont patients et ce projet de loi, dans la sérénité mais la clarté, sera adopté par une large majorité et deviendra une loi de la République qui aura fait progresser l’égalité des droits », a-t-il insisté.