lundi 20 octobre 1997
,Tiré de la revue Politique n°5 « Homos : en mouvement ».
Catherine Gonnard est rédactrice en chef de Lesbia-Magazine.
Symboliquement on s’accorde à dater le début du mouvement des femmes en France du 26 août 1970 (le féminisme est bien plus vieux bien sûr), date de la manifestation à la femme du soldat inconnu. Sur les quelques femmes présentes, combien de lesbiennes y participaient ? Peu importe à vrai dire, même si cette présence n’est pas anodine. Ce qui paraît essentiel c’est qu’à ce moment-là s’enclenche un mouvement qui donnera aux lesbiennes la possibilité d’exister en tant que groupe social.
Le 10 mars 71, des lesbiennes et des gais se révoltent publiquement contre les propos tenus sur l’homosexualité, « ce douloureux problème », par Ménie Grégoire au cours d’une émission de radio sur l’homosexualité. Ce jour-là les lesbiennes et gais présents ont transformé la honte et le mépris en fierté. De cet épisode, on date la première apparition de ce qui va devenir le FHAR, premier collectif lesbien et gai. L’amante de la veuve du soldat inconnu, invisible jusque là, allait enfin prendre la parole et criait sa rage !
Culturellement et biologiquement les lesbiennes appartiennent au genre féminin. Cela pourrait ne sembler qu’un truisme si de là n’avaient découlé pour les lesbiennes les mêmes sujétions culturelles, politiques, sociales que pour les autres femmes. Elles ont subi ainsi les discriminations inscrites ou non dans la loi - les tabous, les mépris, les rejets, liés à l’homophobie mais aussi à leur refus de jouer le rôle social ou sexuel attendu. De ce fait l’homosexualité féminine n’est nullement comparable à l’homosexualité masculine, historiquement et socialement, même si parfois ils ou elles peuvent être victimes des mêmes lois discriminatoires et se retrouver dans des luttes communes. Car l’homosexualité féminine n’existe réellement que lorsque la sujétion sexuelle, sociale, culturelle à l’homme est rompue.
Bien sûr l’érotisme homosexuel est toujours possible (le harem, fantasme masculin par excellence, peut même lui laisser une place) mais il ne prend sens que lorsqu’est rendue possible cette rupture. La lesbienne apparaît lorsque son corps lui appartient, et qu’elle peut avoir un statut social indépendant, d’où une histoire liée plus fortement à la condition féminine qu’à l’homosexualité masculine. L’histoire des lesbiennes en France reste encore mal connue [1], dépendante du peu de place laissée à l’histoire des femmes plus généralement.
La lesbienne, dans l’imaginaire culturel, apparaît largement à la fin du XIXème : les poètes, les écrivains, les peintres masculins la font vivre dans leur création. Avec la garçonne des années 20, on lui donne une allure, un style qu’elle-même peu à peu va revendiquer. Les lesbiennes, en réseau social, visible, apparaissent à Paris autour de quelques salons littéraires et culturels à l’entre deux guerres. [2] Écrivains, artistes, journalistes elles ont une présence intellectuelle et culturelle significatives, elles se connaissent, se rencontrent, se solidarisent. Féministes dans leur vie, leur choix d’indépendance, leur création, leur solidarité, peu d’entre elles appartiennent au mouvement féministe. Il est vrai que le mouvement féministe, alors essentiellement suffragiste, cherche à avoir une image rassurante.
Il faudra attendre les années 70, pour que les lesbiennes puissent enfin apparaître au sein du mouvement féministe. Ce nouveau mouvement qui proclame le droit à disposer de son corps et met en cause des normes patriarcales ne peut qu’avoir un écho chez les lesbiennes. Les questions que posent les féministes trouveront alors aussi un écho chez les homosexuels masculins, et c’est ainsi qu’en 1971, au FHAR, se retrouveront filles et garçons. Dans ce premier collectif informel, les lesbiennes sont nombreuses, mais très vite, les enjeux des uns et des unes différent. Les lesbiennes fortement engagées dans le mouvement féministe choisiront très rapidement de se retrouver dans des collectifs non mixtes, très informels, tels Les Gouines Rouges. Désormais, l’on discemera dans cette lente maturation du mouvement lesbien et d’une visibilité lesbienne deux courants, l’un prônant la mixité avec les homosexuels, l’autre plus féministe, plus près du mouvement des femmes, affirmant la non-mixité.
Suivant les expériences, l’âge, les unes et les autres choisiront l’un ou l’autre courant, ou feront des allers-retours de l’un à l’autre. Mais le mouvement féministe qui travaille alors sur l’expérience vécue et qui affirme « le privé est politique » permet aux unes et aux autres de s’affirmer, de vivre plus ouvertement leur homosexualité. Les fêtes non-mixtes qui servent à financer les groupes permettent de développer une convivialité hors réseau commercial. Le mouvement féministe met en place les analyses critiques nécessaires non seulement à une réflexion, mais aussi à une théorisation du lesbianisme. Des textes, témoignages, réflexions apparaissent dans les revues que publie alors le mouvement : la parole est prise.
Cette visibilité lesbienne ne se fait pas sans grincements de dent. Certaines féministes hétérosexuelles, intériorisant l’homophobie, craignent le regard extérieur. Mais en 1979 -1980 paraissent les premières revues ouvertement lesbiennes (Désormais, et Quand les Femmes s’aiment), une parole clairement identitaire apparaît. Il s’agit de témoigner et de dire ce qui a été tu : le quotidien lesbien, le corps lesbien, le rapport aux autres : les parents, le monde du travail, les féministes hétérosexuelles, les homosexuels masculins... En 80-81, les collectifs lesbiens qui existent un peu partout où se trouve le mouvement des femmes, se rencontrent pour des coordinations nationales, des rencontres d’été. L’époque est à la découverte de la parole, à la rupture du silence ainsi qu’aux analyses, il s’agit d’abord de se définir. Au sein du mouvement, les lesbiennes interpellent les féministes sur la place accordée aux lesbiennes dans les revendications et poussent l’analyse théorique vers une plus grande radicalisation. La rupture se produit en 1980 au sein de nombreux collectifs et notamment de la revue théorique Questions féministes ; un texte de Monique Wittig (La pensée Straight) paru dans cette revue aura l’effet d’un électrochoc et une suite : la radicalisation de toute une mouvance lesbienne. Si pour Simone de Beauvoir « On ne nait pas femme, on le devient », pour Monique Wittig, « la lesbienne n’est pas une femme » puisqu’elle trahit tous les rôles assujettis aux femmes. Il apparaît alors que le féminisme ne fait qu’accommoder le système patriarcal là où l’existence de la lesbienne le remet en cause. Il est donc logique de rompre avec le féminisme pour une pensée plus radicale (que l’on pardonne ces raccourcis abrupts et réducteurs). Pour les lesbiennes, la crise est d’autant plus difficile que derrière une théorisation exacerbée se cache la nécessité d’un nouveau militantisme, la volonté de militer d’abord pour soi-même, la prise en compte d’une communauté extrêmement diverse avec des interrogations spécifiques : les discriminations au sein du travail, l’âge de la majorité sexuelle, la sexualité, la « sortie du placard » [3]... Les lesbiennes radicales partiront vers des projets autonomes : groupes, restaurants, bulletins d’où naîtront bien plus tard le festival de films lesbiens, mais aussi les Archives lesbiennes qui s’attachent au problème de la conservation de la mémoire et à l’histoire lesbienne. Elles seront aussi au départ de nombreux projets de vie communautaire non-mixte ou de travail : imprimerie, culture biologique..., de nombreux lieux de vacances et de stages que l’on trouve essentiellement dans le Gers et en Bretagne en sont les résurgences les plus conviviales et les plus ouvertes.
De 1980 à 1990, les lesbiennes apprennent essentiellement à militer pour elles-mêmes en se heurtant au mouvement homosexuel, au mouvement féministe, ou en travaillant à l’intérieur de ces deux mouvements. Le MIEL [4], association parisienne née en 81, cherchera à faire une synthèse des différentes luttes en s’impliquant dans la vie de la maison des femmes de Paris, en se définissant comme féministe tout en militant au sein du CUARH [5] fédération de groupes gais et lesbiens, et s’impliquera dans la lutte pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle, contre les discriminations au travail, pour une visibilité lesbienne au sein des premières marches de fierté gaie et lesbienne. Ce double militantisme à la stratégie parfois délicate, pose la question de l’apprentissage de la visibilité lesbienne dans le champ politique mais aussi de l’ouverture de ce champ vers les lesbiennes hors réseau. Le MIEL distribuera des tracts à la porte des boites par exemple. Cette démarche rejoint alors celle d’un tout nouveau magazine, né en 82, Lesbia Magazine, qui pour joindre le plus grand nombre est diffusé dès ses premiers numéros dans le réseau militant féministe ou homosexuel mais aussi commercial : boites ou bars. En sortant des réseaux militants pour aller vers le réseau commercial, le mouvement lesbien s’ouvre à de nouvelles réalités et accepte de se confronter au quotidien lesbien. Sa construction se fera désormais au croisement des besoins de convivialité, de rencontres et d’affirmation.
Dans ce cheminement Lesbia Magazine a eu et a un rôle essentiel. Distribué en kiosque sur toute la France, diffusé à 15000 exemplaires, il joue le rôle de lien entre les associations et les lectrices. Sur cinquante deux pages, une dizaine leur sont strictement réservées, elles peuvent ainsi se faire connaître et développer leurs projets. Créé de manière associative, le mensuel est lui même fabriqué et créé par une équipe de bénévoles. Les lesbiennes ne bénéficiant pas d’un réseau commercial important, il ne peut s’appuyer que sur des ressources publicitaires réduites. La volonté de l’équipe (une quarantaine de personnes) est de rester bénévoles, ceci notamment pour conserver un lien très fort avec ses lectrices en ne se coupant pas des réalités quotidiennes. Le journal est avant tout d’un lieu d’information et de rencontres, il doit permettre à chacune de joindre ou de rencontrer d’autres lesbiennes, et surtout les aider à s’affirmer et à mieux se vivre. Complètement autogéré, Lesbia organise régulièrement des soirées à Paris où se retrouvent près de 600 femmes [6].
À partir de 84-85, le Sida a aussi changé la donne. Certes, les lesbiennes n’ont pas été touchées aussi directement que les gais. Mais elles l’ont été par les liens amicaux qu’elles entretenaient avec eux. Amenées à fréquenter les malades, elles ont été très souvent surinformées sur la prévention gaie et hétérosexuelle plus que sur celle les concemant directement, ce qui les a obligées à réfléchir leur sexualité, la prévention des MST, et leur rapport au corps médical. Les critiques menées par Act Up sur le corps médical, les ont confrontées à une critique de la médecine, à une interrogation sur la mort. La lutte contre le sida en posant le problème du couple gai face à l’ensemble des structures sociales et familiales : héritage, sécurité sociale, mariage... a amené certaines lesbiennes à s’investir auprès des gais dans la lutte pour la reconnaissance du lien homosexuel. C’est autour des problèmes de droits que gais et lesbiennes se retrouvent le plus souvent : contrat d’union sociale (CUS), droits à l’adoption, insémination artificielle, problèmes de garde d’enfants suite à un divorce (Parents gais).
C’est sans doute le festival de films lesbiens, Quand les lesbiennes se font du cinéma qui illustre le plus le militantisme lesbien de ces dernières années. Né de séances de ciné-club lesbien, au début des années 90 il a la particularité d’être non-mixte et de s’autofinancer. Les participantes (autour de 3000 pour le dernier) sont toutes adhérentes à l’association. Le festival joue plusieurs cartes : un seul lieu, plusieurs salles sur plusieurs jours, une cafétéria, une exposition artistique, des débats... Cette diversité lui permet d’être un lieu de rencontre et de convivialité tout autant qu’un lieu de découverte cinématographique, les participantes viennent de toute la France. Le manque d’images identitaires, de références culturelles, de lieux où puissent se vivre, s’interroger le vécu lesbien font du cinéma un enjeu essentiel. Le festival apparaît donc de plus en plus comme un catalyseur où peuvent s’exprimer toutes les tendances politiques mais aussi les interrogations sur les modes de vie, la sexualité [7]... Il développe des liens européens et aide à la création ; il organise chaque année un concours de scénario doté d’un prix de 10 000 francs.
Depuis deux ans, Lesbia Magazine et Cinéffable (association organisatrice du festival) se sont regroupés pour gérer de grands événements comme la Fierté lesbienne qui a lieu pendant dans la semaine de la Lesbian & Gay Pride. Au programme : fête mais aussi rencontres, forum, où se retrouvent l’ensemble des groupes, collectifs, projets lesbiens. [8] Nationalement, la coordination nationale lesbienne qui se construit depuis deux ans est née de la volonté des associations régionales : Marseille, Grenoble, Dijon, Toulouse, Rennes, Amiens... qui se sont regroupées pour insuffler à l’ensemble des collectifs et associations le désir de travailler ensemble. Il s’agit de construire un réseau où les savoir-faire de chaque groupe et association puissent être mis en commun et où l’information puisse circuler rapidement. La Coordination Nationale a aussi la volonté de donner ainsi plus de poids et de cohérence à une parole lesbienne toujours plurielle afin que le mouvement lesbien puisse apparaître d’un manière plus officielle. Pour ce faire, une construction en réseau avec groupe de travail interassociations a été privilégié, le minitel en étant l’outil de communication. Au sein de la coordination se retrouvent quasiment l’ensemble des groupes et associations existantes. Si de nombreuses tentatives de coordination ont pu exister par le passé, celle-ci est la première à accepter la diversité des groupes comme force tout en se structurant : statuts associatifs, moyens financiers mis en commun... et en limitant les prises de pouvoir : réseau en étoile.
La principale caractéristique des associations lesbiennes depuis les débuts des années 90 est la volonté de lier convivialité et militantisme. La plupart ont des bulletins (Grain de cel, À tire d’elles... ) qui permettent de connaître la vie de l’association mais aussi ses programmes. Bagdam Cafée à Toulouse en est l’exemple type [9]. Sur ce même modèle avec des variantes s’est ouvert à Marseille Les 3 G. À Marseille encore, le Centre Évolutif Lilith (Le CEL) a aussi développé un concept que l’on retrouve d’une association à l’autre à Rennes, Grenoble, Dijon, Amiens... Une série d’activités programmées à jour fixe tout au long de l’année : bowling, natation, randonnée, jeux de cartes... et des débats, des soirées vidéos... Le CEL intervient dans la vie associative de la ville, participe aux initiatives du mouvement des femmes au niveau régional ou national (Assises Nationales, Comité de Soutien Véronique Akobé), prend position contre le Front National... Le financement de l’association est assuré par des fêtes régulières. Les groupes les plus à l’aise financièrement n’hésitent pas à aider les projets qui démarrent, permettant ainsi une totale indépendance du mouvement [10].
Des groupes ont choisi une structure plus souple comme les Informelles d’Avignon qui se réunissent une fois par mois autour d’un repas, d’un apéritif. À Paris, des associations se sont bâties sur une activité spécifique : randonnée (Les Bénines d’Api), sport (Mytilène), un centre d’intérêt commun : santé (groupe santé lesbienne), éditions (Octavienne, Prune Janvier, Double interligne), l’âge (Réseau femmes Ile de France)... Loin du militantisme des années 80, il s’agit de créer des lieux, des instants privilégiés où les unes ou les autres puissent se sentir en communauté et partager à travers une quelconque activité une complicité de vie. Peut-être est-ce cela que l’on peut considérer comme formant la communauté lesbienne, un ensemble de réseaux affectifs, militants où il est possible d’être enfin soi sans avoir à justifier ses choix, sa vie... et où les sentiments, les gestes du quotidien sont compris pour ce qu’ils sont. Les lieux commerciaux : bars, restaurants, boites ont longtemps été les seules possibilités de rencontres ; le militantisme lesbien a permis d’agrandir les cercles de liberté, en proposant d’autres espaces, en permettant la création de services semi-commerciaux : gîtes de vacances, campings, ventes par correspondances ....
Le mouvement contestataire des années 70 est curieusement devenu le gestionnaire d’une communauté qui apprend à vivre à visage découvert, et qui se découvre à multiples facettes. Il doit ainsi se heurter à une nouvelle forme de contestation des plus jeunes qui trouvent dans le mouvement queer [11] des positions plus radicales sur le sexe et sur les rôles des genres, et qui découvrent dans le milieu gai des modèles plus valorisés, tant il est vrai que l’autofinancement du mouvement lesbien paraît à des années lumières des modèles consuméristes mis en avant par la communauté gaie [12]. Toujours attentif aux droits des femmes et sensible aux discriminations homophobes surtout en cette période de montée de l’extrême-droite, il doit répondre à de nouvelles interrogations : problèmes de santé (prévention du cancer du sein par exemple), problèmes juridiques (insémination artificielle pour celles qui veulent être mères..., CUS), problèmes liés au mode de vie (gestion de la vieillesse)...
Catherine Gonnard
Rédaction : La revue Politique, 60-62 rue d’Hauteville, 7501 Paris, Tél. : 01 53 34 00 00. Réalisation de la page : A. Ardoin et Yannis Delmas, Gais et lesbiennes branchés © 1997.
[1] Marie-Jo Bonnet. Les relations amoureuses entre les femmes, éd. Odile Jacob
[2] Des noms sont souvent cités : Gertrude Stein, Natalie C. Barney, Sylvia Beach, Janet Flanner, Eileen Gray, Claude Cahun, Adrienne Monnier...
[3] En anglais « Coming out ».
[4] Mouvement d’Information et d’Expression des lesbiennes.
[5] Comité d’urgence anti-répression homosexuelle
[6] Lesbia Magazine ayant fait preuve d’une étonnante longévité, une étude attentive de ses pages permettrait sans doute de découvrir les tâtonnements et interrogations du mouvementjusqu’au panorama actuel.
[7] La structure même du festival correspond aux interrogations politiques du mouvement lesbien sur le pouvoir. Non subventionné, le festival est organisé par une équipe de bénévoles, complétée lors du festival par des participantes qui spontanément viennent aider. Sa structure extrêmement éclatée, s’appuie sur le refus d’une organisation pyramidale, sur un travail en commissions et en réseaux, le minitel servant de lien de communication.
[8] Si la visibilité et la solidarité lesbienne sont ici privilégiées, existe aussi le refus de participer ou d’entériner la mise au pas commerciale organisée par les gais autour de la lesbian & gaie Pride.
[9] cf« Badgam Cafée » dans ce même numéro.
[10] En général non subventionné, peu considéré par les medias qu’intéresse davantage à la « flamboyance » du mouvement gay, le mouvement lesbien s’est aussi construit d’une manière indépendante.
[11] « Queer » : mouvement provocateur venant des pays anglo-saxons qui transgresse notamment les genres par le travestissement et l’ironie. Certain(e)s y voient aussi une forme d’esthétisme. Le mouvement queer dépasse les cercles gais et lesbiens, des hétérosexuel(le)s en font aussi partie.
[12] Cependant il existe des réseaux commerciaux tenus par des femmes conscientes de l’importance du mouvement lesbien et de leur rôle communautaire, et qui affichent les informations militantes, achètent des espaces publicitaires etc...