Luminy c’est fini !

C’est le dernier jour aussi pour l’accrochage des oeuvres peintes.

Le noir et le rouge dominent pour cacher le corps, faire ressortir le sexe, l’inverse d’un saint Sébastien magnifiant la beauté masculine. Mais la sémantique n’en n’est pas moins là : l’angoisse du verbe, le fantasme des fluides. Il faut que cela sorte.

C’est aussi cela les UEEH.
Patrick, Vincent passent au piano, qui devient clavecin. Bach s’en échappe, apaise nos oreilles après le tatapoum de la nuit.

Drame et bras de fer aux UEEH. A la suite de l’atelier de vidéos sexe, une projection est faite en soirée dans le grand amphithéâtre. Rapidement suivis d’une mise au point houleuse sur le droit à l’image. Le réalisateur n’ayant pas gardé privées les images non autorisées. Marie Paule intervient, négocie, et doit rendre publique le débat pour convaincre le réalisateur récalcitrant.. Tout est bien ... mais quid des images amateurs prises pendant la projection ?

Au dela de cet épisode tragi-comique, une véritable mise à plat du droit à l’image et a l’oubli, doit être faite. Les travaux de vidéos, de photographies, doivent être explicitées et encadrées. Les journalistes ne peuvent pas non plus demander une autorisation à chaque congressistes. Le plus simple étant de prévoir une carte de presse et des moyens pour les congressistes pour se masquer. A volonté.

Les UEEH ont rassemblé sur une semaine 350 personnes venues de l’Europe entière, du Québec. 40 personnes étrangères dans 15 nationalités. Cette nouvelle version des UEEH a ouvert un nouvel espace de libertés et doit conserver sa typicité. Les écoles d’été anglo-saxones, si elles rassemblent de nombreux chercheurs, sont en effet des écoles intensives. Les UEEH sont un creuset où mijotent des individus en recherche personnelle, en attente, en vacances, des militants en représentation, multipliant les contacts, en recherche de connaissances complémentaires, des chercheurs théorisant les problématiques, apportant la mise en perspective induite par le détachement. C’est ce mélange qui fait des UEEH un moment unique et si attachant.
D’autres colloques se tiendront dans l’année, plus liées à la militance ou à la recherche : à Rouen en octobre, à l’ILGA, le projet EQUAL dans les arcanes du pouvoir européen.

Cette nouvelle version de nos UEEH travaille sur une base de comités régionaux dont un comité belge. Peut être faut-il soutenir la création d’autres comités internationaux au prix d’une possible dilution du sens, comme cela a été vu à l’Inter-LGBT.

Les soeurs font leur messe, la reprise des contaminations plane dans tous les esprits. Un peu de bonne humeur pour ne pas oublier le petit accessoire.

Le millésime 2004 a eu son lot de psychodrames mais c’est ainsi que l’on aime les UEEH.

Pendant ce temps, notre ministre Borloo propose dans le cadre de son travail social, d’obliger les chômeurs à accepter un travail y compris hors compétence au bout de six mois, sous peine de se voir couper les vivres. On avance !