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Le vent se calme

date de redaction samedi 17 juillet 2004     auteur Pierre Léonard


Deuxième journée des Xèmes UEEH à Marseille-Luminy


Le vent s’est enfin calmé, le chemin qui traverse la pinède pour conduire aux calanques est ouvert. Le bruit circule rapidement : l’eau est glacée.

A la suite de l’affichage sauvage d’Act-Up "la communauté que nous voulons" les esprits se délient, les premiers messages apparaissent sur les paneaux.

Les guitares sont sorties, les lesbiennes chantent "il m’a baisé toute la nuit", mon objet d’amour évidemment, la solidarité piétine du coté de la serpillière.

Déjà présent lors de la dernière édition 2002, Alain Léobon éditeur du site smboy.net et chercheur au CNRS nous présente le résultat de ses travaux d’enquête.
Basés sur l’analyse d’entretiens et d’enquêtes auprès des principaux sites de rencontre. Titré "L’impact de l’Internet sur la communauté gaie", Alain Léobon aborde principalement la drague sur la toile, son organisation, sa spécialisation et les caractéristiques du bareback.
L’étude complète sera publiée en septembre, la France Gaie et Lesbienne fera un dossier sur ces recherches.

En première analyse rapide, on constate une spécialisation des sites suivant les pratiques sexuelles qui est respectée, même si certains comportements sont transverses.
Sur l’ensemble de ces sites, seul le bareback prévoit dans son profil l’état sérologique. Le nombre de déclarations de séropositivité est en baisse à 30%. Une discussion nerveuse dans les forums est apparue entre les groupe de séropositifs et les groupes de séronégatifs qui aurait une influence sur l’affichage public de son état sérologique. Après les entretiens, le taux de séropositifs de se site est remonté à 60%. Les séronégatifs investissent peu ce site.

Sur le site de smboy, les internautes se définissent moins comme barebacker et ont une pratique sexuelle axée sur le jeux, les objects et peu sur l’échange de fluide.
Le bareback apparaît ainsi comme une personne aimant le sexe en groupe, l’urophilie, l’échange des fluides. Il vit dans les métropoles, respectant la répartition des déclarations de séropositivité sur l’axe nord sur Paris, Lyon, Marseille, Montpellier. Il fréquente les bars de drague spécialisés, les saunas, les réseaux. Il aime les échanges impersonnels. Définition qui diffère de la perception : avoir des rapports de sexe non protégés volontaires.

Rendez-vous en septembre pour le rapport.

En soirée, Pascal Lièvre, plasticien présente ses vidéos basées sur des chansons populaires, des textes politiques forts et une mise en scène décalés.


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