L’Europe et l’homophobie

C’était un pari difficile que de déplacer toute l’UEEH à Marseille avec aussi peu d’intendance, mais il fut réussit.

C’est un amphithéâtre pratiquement plein qui écoutera les intervenants européens. Les débats concernaient l’intégration des nouveaux membres dans la communauté Européenne, la solidarité inter-membres, les ONG capables d’agir, le pouvoir et les moyens de l’ILGA, le tout sur fond d’homophobie et de lutte contre le VIH.

La Région avait déjà accueilli les UEEH il y a deux ans pour les vingt ans de la dépénalisation de l’homosexualité en France. Alors que les homosexuels sont encore discriminés dans des pays membres, cela ne fait que vingt ans que les homosexuels français peuvent se montrer librement sans risquer l’arrestation policière.
C’est une histoire courte. La même histoire, très proche, nous a montré que rien n’est acquis. En Italie, en Autriche, des idées extrêmes de répression continuent de fleurir dans les propos du personnel politique y compris celui au pouvoir.
De nombreuses directives Européennes doivent être adoptées par les pays membres pour assurer la liberté de tous les citoyens. Alors que le racisme est mis en exergue pour augmenter l’arsenal juridique sécuritaire, les homosexuels resteront ils le dernier pré carré de la haine ordinaire ?

Le colloque est clôturé par l’intervention de M.-A. Carlotti du PS et S. Coronado des verts.
Des enjeux politiques ont été identifiés et s’inscrivent comme des engagements :

• le mariage des couples de même sexe,
• l’homoparentalité (débat en cours au ps),
• les injures et les propos homophobes,
• l’amélioreation du PACS.

Il faut rester vigilants afin que le principe d’échelle de priorité ne fasse pas déraper les projets législatifs.

L’UEEH se retrouve ensuite sur le Vieux-Port pour une manifestation qui les conduira vers la Préfecture. Trois cent personnes défilent dans les rues pour les droits de la femme et des LGBT en Europe. "Assez de ces machos qui brulent les pédés et mettent les femmes aux fourneaux", "En Serbie comme à Luminy, droits égaux pour les LGBT"

La manifestation est parfaitement enfermée par les barricades face à la Préfecture et termine sa démonstration par des chants de libération féminin.

la dispersion se fait en groupe pour éviter les agressions des isolés.