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La publicité, Internet

date de redaction mardi 20 juillet 2004     auteur Pierre Léonard


Il flotte un air de fin de vacances. Un peu comme au mois d’août, lorsque les grands magasins remplacent les maillots de bain par des trousses, des crayons et des cartables. Les congressistes du samedi / dimanche regardent leur montres pour ne pas rater leur train, se donnent un dernier délai, un dernier rendez-vous.

On ne papillonne pas d’un atelier à l’autre aux UEEH même pour les reportages. C’est dommage mais c’est la règle du jeu pour les ateliers de parole.
Voici donc l’atelier de Stéphanie et Gauthier. La publicité s’est emparée des gais et des lesbiennes depuis quelques années et à y creuser depuis plus longtemps. L’imagerie publicitaire a souvent mis en scène les rapports virils, l’amitié profonde pour valoriser l’objet, ces lapsus sont bien identifiés mais toujours contrebalancés par une deuxième imagerie normalisatrice. Puis elle utilisa la caricature parfois choquante, enfin la période que nous connaissons dite de normalisation. Où l’on apprend que pour le constructeur de voitures Renault, la cible est père de famille en France, et marketé folle branchée et défilant à la Gay Pride en Suède. C’est ce qu’il y a d’intéressant lorsqu’on ignore tout d’un sujet : la découverte.
De part sa définition, la publicité est tentante, puisque son effet consiste à modifier les attitudes. Mais elle ne fait pas de politique, elle accompagne et amplifie les changements sociaux.

C’est toujours un exercice délicat que de faire intervenir des établissements commerciaux. Certains en viennent à parler du mariage de la carpe et du lapin. Nous n’y avons pas échappé, ou serait-ce plutôt que sa volubilité n’a pas permis à Grégory (citégay) de contrôler le temps et le champs de son action.

Christophe chercheur en science de l’information et de la communication s’est penché sur l’utilisation de l’Internet par les gays sous l’angle de l’influence de la technique sur la construction de la personne.
Je n’ai pas tellement accroché sur la théorisation de la dématérialisation de la personne : que le corps devienne un prétexte, qu’il y a un temps Internet homosexuel, une coupure du temps social.
Dans une attente/désir il me parait banal que le saut d’un espoir à l’autre (d’un internaute à un autre) fasse perdre la notion du temps. Peut être que la question "pourquoi faire ?" pourrai nous aider. Le dialogue en direct, puisque c’est le sujet de la présentation de Christophe, a un objet et sa dérive associé :

  • la rencontre sexuelle, un lagage court direct et parfois violent,
  • la recherche d’amitié, des longueurs, et un temps racourcis,
  • le besoin de parler à la limite de la psychothérapie, ennuie et aboutit rarement sur une rencontre.

Le mémoire de DEA de Christophe sera bientôt en ligne.

Ce soir grande fête et ouverture de l’espace play partie.


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