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Le gouvernement manque à ses devoirs, à la différence de Noël Mamère

date de redaction jeudi 1er juillet 2004


le CARITIG applaudit Noël Mamère, la seule personnalité politique « à faire son devoir » en menant une action citoyenne et concrète pour faire avancer les droits LGBT et dénoncela démagogie du gouvernement qui n’assume aucunement ses engagements devant les médias et les associations LGBT.


communiqué Caritig - 30/6/2004

Au moment du débat autour d’une loi contre les propos homophobes, Noël Mamère a célébré le samedi 5 juin 2004 le premier mariage homosexuel en France. Le Maire de la ville de Bègles bien que confronté à des pressions de plus en plus menaçantes a maintenu cette célébration.

Selon Dominique de Villepin : « le Maire de la ville de Bègles a manqué à ses devoirs ». Et pourtant, si Noël Mamère est à présent suspendu de ses fonctions de Maire, et si le couple fraîchement marié se voit contraint d’aller au Tribunal, nous constatons en même temps que le gouvernement de Jacques Chirac a repoussé aux calendes grecques la présentation de la loi contre les propos homophobes à l’Assemblée Nationale.

En conséquence, le CARITIG applaudit Noël Mamère qui jusqu’à présent a été la seule personnalité politique « à faire son devoir » en menant une action citoyenne et concrète pour faire avancer les droits LGBT dans notre pays, nous tenons également à dénoncer la démagogie du gouvernement qui n’assume aucunement ses engagements devant les médias et les associations LGBT. En outre, nous saluons Jean-Luc Roméro qui vient de démissionner de son poste de secrétaire national de l’UMP en protestation du report de ce projet de loi.

Si le mariage de Bègles est un événement majeur dans l’évolution des droits des homosexuels, il l’est tout autant pour les transgenres. A l’heure actuelle, les transgenres sont dans l’obligation de divorcer afin d’effectuer leur transition (changement de sexe) et surtout pour obtenir leur changement d’état civil.

Cette obligation entraîne de ce fait un risque de marginalisation, de plus de nombreuses personnes transgenres souhaitent maintenir leur lien d’union. Le mariage entre adultes consentant, sans distinction de sexe ou de genre, doit être une liberté fondamentale. Notre pays enfreint la déclaration des droits de l’homme en imposant cette condition aux personnes transgenres.

En ce qui concerne le projet de loi contre les propos homophobes, le désintérêt du gouvernement pour la condamnation des propos à caractère discriminatoire liés à l’identité de genre, est significatif d’une politique loin des attentes des minorités et surtout une incapacité à être à l’écoute de ces dernières.

Le droit au mariage pour tous ainsi qu’une protection par une législation sur les propos homophobes, lesbophobes et transphobes relèvent des droits humains qu’un gouvernement responsable devrait apporter.

Armand Hotimsky


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