18 mai 2016, Unesco, Éducation, LGBTphobies : où est la France ?

Communiqué de presse Inter-LGBT - Paris, le 19 mai 2016

Deux jours de conférence, réunissant plus de soixante pays, 18 ministères et des ONG se sont tenus au siège parisien de l’Unesco les 17 et 18 mai. Le sujet était : « réponses du secteur de l’éducation à la violence fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité ou l’expression de genre ». Deux jours d’échanges faisant le constat que, tout autour du monde, un engagement fort des pouvoirs publics est nécessaire pour faire reculer les discriminations et violences lgbtphobes dans l’enceinte scolaire.

Afin de pouvoir mettre en œuvre plus efficacement encore ces principes, un appel ministériel a été signé par 26 pays et présenté en fin de conférence.

L’Inter-LGBT déplore que, alors que cette conférence se déroulait à Paris, le ministère français de l’éducation ne soit pas apparu parmi les signataires officiels de ce texte, alors même que dans une vidéo diffusée la veille aux personnes présentes, la ministre elle-même a rappelé la nécessité d’un travail réel et en profondeur sur ces questions, pour la réussite scolaire, le bien-être et la santé des jeunes LGBT.

Si l’Inter-LGBT prend acte cependant de la signature de ce texte, intervenue bien tardivement, elle regrette le manque de réactivité du ministère français de l’éducation.

L’Inter-LGBT demande à la ministre d’agir pour d’une part promouvoir ce texte et encourager sa signature par un maximum de pays, et d’autre part de mettre en œuvre les propositions d’actions contenues dans ce document, notamment la nécessité de former tous les personnels, de recueillir les données statistiques liées à la violence lgbtphobes en milieu scolaire, données non recueillies jusque-là, et de mettre en place une véritable politique d’inclusion de tous les jeunes, quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité ou expression de genre.

Olivier Lelarge et Amandine Nonga, délégué-é-s de l’Inter-LGBT en charge des questions Education