jeudi 6 décembre 2012
La réaction d’Act Up.
Communiqué de presse Act Up-Paris - jeudi 6 décembre 2012
Le 23 Novembre 2012, le tribunal administratif de Paris a annulé l’agrément national de l’association SOS Homophobie suite à la demande déposée par la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC) qui considère que les propos tenus par l’association ne sont pas assez neutres.
Une fois de plus, le message délivré est particulièrement inquiétant.
La CNAF affirme que les scenarii intitulés " Le proviseur homophobe ", ou encore " La mère homophobe "- bâtis à partir de témoignages et destinés à faire réfléchir les élèves sur le mode "et toi, comment aurais-tu réagi ?" -, portent atteinte au « principe de neutralité qui s’impose aux associations qui interviennent dans l’enseignement public ». D’après le portail national des professionnels de l’éducation, il s’agit du devoir de ne pas considérer les « opinions politiques, religieuses ou philosophiques des fonctionnaires ou des usagers » et de rester neutre.
Refuser la lutte contre l’homophobie dans les établissements scolaires, c’est faire fi des conséquences des discriminations liées à l’orientation sexuelle : augmentation du nombre de suicide chez les jeunes pédés et les jeunes gouines, mésestime de soi, prises de risque sexuels accrues.
Lutter contre l’homophobie c’est lutter contre l’épidémie de VIH, s’opposer à la lutte contre l’homophobie, c’est se rendre responsable de contaminations.
Définitivement, l’Education Nationale dédaigne la lutte contre l’homophobie et le sida : au mieux rien n’est fait, mais que pourrions nous attendre quand ministre Vincent Peillon qualifie nos revendications de « couinements » ?
C’est dans ce contexte que la CNAFC a attaqué une structure de sensibilisation et de prévention de l’homophobie, donc de prévention du sida. La CNAFC est complice des futures contaminations.
Act Up-Paris exige :
Laure Pora