1er décembre : le sida ne doit pas profiter de la crise

communiqué HES - 1/12/2012

La crise économique et financière actuelle remet pourtant en cause la mobilisation des moyens financiers au niveau international et même au niveau national dans certains États européens, comme en Grèce où les coupes budgétaires dans le secteur de la santé se sont accompagnées d’une hausse de plus de 50% des contaminations entre 2010 et 2011.

En France, le gouvernement ne doit pas hésiter dans la lutte contre les barrières financières à l’accès au système de santé en cette période de crise, y compris celles que constituent les franchises médicales. Déjà, la sanction des dépassements d’honoraires va dans le bon sens. Au niveau international HES invite le gouvernement à être déterminé dans l’affectation du produit de la taxe sur les transactions financières au développement et notamment à la lutte contre le VIH.

Au-delà des moyens financiers, la lutte contre le VIH passe aussi par des mesures symboliques et des mobilisations individuelles et collectives.

L’estime de soi est à la base à tout comportement de prévention et de soin de soi. Les discriminations dont sont victimes d’une part les homosexuels et d’autre part les personnes séropositives ne les aident pas à prendre soin de leur santé. HES salue l’action du gouvernement qui, avec le projet de loi "mariage pour tous", veut mettre fin aux discriminations subies par les homosexuels dans le domaine du couple et de la famille. HES appelle l’ensemble des parlementaires à sauvegarder la dignité des débats et à voter pour l’égalité des droits la plus complète. HES salue également le programme d’action contre les discriminations à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre et demande qu’un programme s’applique à la lutte contre la sérophobie.

La lutte contre le VIH est aussi l’affaire de chacune et chacun. HES relaie la campagne de mobilisation associative pour le dépistage. Le dépistage est une véritable arme collective contre l’épidémie. La connaissance du statut sérologique (15 000 à 30 000 personnes en France ignoreraient leur séropositivité), permettrait d’éviter de nombreuses contaminations. HES invite chacun et chacune et plus particulièrement les homosexuels (qui ont un risque plus élevé de se retrouver en contact avec le virus, du fait de la plus forte prévalence du VIH dans la population gay) à se faire dépister régulièrement non seulement du VIH mais aussi des IST qui sont une porte d’entrée pour celui-ci.

Pour porter ces messages et parce que les actions interassociatives qui savent dépasser les spécificités de chaque association sont efficaces, HES sera présente et appelle à participer à la marche du 1er décembre qui partira de la place Baudoyer (Mairie du 4e) Paris à 18h30 et au nombreuses actions prévues en région notamment la marche de Lyon qui partira de la place Bellecour à 16h30.