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Dépistage du VIH, on est encore loin du compte

date de redaction mardi 4 décembre 2012


Comme chaque année l’Institut de Veille Sanitaire déroule le lot des mauvaises nouvelles sur l’état de l’épidémie de sida en France. Une fois de plus les résultats de la surveillance de l’épidémie montrent une « stabilité ». Autant dire qu’une fois de plus le nombre de séropositifs a encore augmenté de 7000 nouveaux cas. Cette « stabilité » est encore une mauvaise nouvelle.


communiqué de presse Act Up Paris - le 30 novembre 2012

Comme chaque année l’Institut de Veille Sanitaire déroule le lot des mauvaises nouvelles sur l’état de l’épidémie de sida en France. Une fois de plus les résultats de la surveillance de l’épidémie montrent une « stabilité ». Autant dire qu’une fois de plus le nombre de séropositifs a encore augmenté de 7000 nouveaux cas. Cette « stabilité » est encore une mauvaise nouvelle.

Pour la première fois, depuis 5 ans, le nombre de dépistage du VIH a augmenté, nous dit l’Institut. Une augmentation fiévreusement attendue depuis l’annonce du plan national de lutte contre le sida dont la mesure phare était le dépistage généralisé annoncé comme une incantation divine, c’est-à-dire sans moyens suffisants pour le rendre effectif. Les 4% d’augmentation ressemblent donc à un petit miracle dont on ne peut se satisfaire.

Les dépistages rapides sont certainement un outil efficace pour améliorer une offre insuffisante. Mais il ne suffit pas se contenter de drainer les personnes qui se font déjà dépister vers une solution plus facile et moins coûteuse. Encore faut-il promouvoir et soutenir les expériences capables de toucher des publics jamais atteints jusque là et d’inciter celles et ceux qui en sont éloigner à franchir le pas. Encore faut-il renforcer les solutions classiques qui fonctionnent mais sont insuffisantes (la plupart des sérologies sont faites par les laboratoires de biologie, mais si 7% ont lieu dans les CDAG, c’est aussi là qu’on découvre 12% des nouveaux diagnostics positifs).

Pour être efficace, l’offre de dépistage doit être la plus diverse et la plus large. Ainsi, l’annonce de Marisol Touraine de favoriser le dépistage rapide ne doit pas se faire au détriment de l’offre traditionnelle ni limiter la recherche de dispositifs nouveaux. Au contraire, il faut montrer encore bien plus d’audace, Mme la Ministre, afin d’obtenir une réelle progression du dépistage en France qui ne se contente pas de compter le nombre de tests mais qui fait efficacement reculer l’ignorance du statut sérologique.

Arthur Vuattoux, vice-président prévention


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