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Déportation pour motif d’homosexualité et Journée nationale du Souvenir de la Déportation

date de redaction vendredi 27 avril 2012


10 ans d’une reconnaissance toujours plus forte


communiqué Les « Oublié-e-s » de la Mémoire - 25/4/2012

Ce dimanche 29 avril, l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, sera marqué également sur tout le territoire par les cérémonies d’hommage aux Victimes et Héros de la Déportation.

Seule association reconnue par les pouvoirs publics et les institutions, Les « Oublié-e-s » de la Mémoire représenteront cette année encore la composante homosexuelle de la Déportation lors des cérémonies nationales à Paris, ainsi qu’en province où nous serons à l’initiative de premières en matière d’hommage :

En plus des cérémonies nationales à Paris, nous avons été officiellement invités au Mémorial du Struthof, à Château-Thierry, Grenoble, Lille, Metz, Mulhouse, Nancy, Saint-Étienne, Savigny-sur-Orge, Strasbourg, Toulouse et Varangéville. Notre association sera également représentée à Belfort et Dijon.
Pour la première fois cette année, nous aurons l’occasion de contribuer au financement de la gerbe unitaire à Lille, Strasbourg et Château-Thierry.
À Grenoble, où les aménagements protocolaires le permettent, nous déposerons une gerbe associative.

En 2001, Lionel Jospin, alors premier ministre, mentionnait pour la première fois les homosexuels parmi les minorités persécutées durant l’Occupation.
C’était le début de la reconnaissance des déportés pour motif d’homosexualité, honorés l’année suivante au Mémorial national de la Déportation à Paris, à côté de toutes les autres catégories de déportés partis du sol français.

Depuis la création de notre association en 2003, nous avons toujours prôné l’égalité de traitement en appelant les associations LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans) à se reconnaître dans la gerbe unitaire déposée par les fédérations de déportés. Le dépôt ce jour-là de gerbes mentionnant la seule déportation des homosexuels, n’avait de sens qu’à l’époque où la déportation homosexuelle se heurtait encore au refus des autorités organisant les cérémonies. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Ainsi, 2012 conclut une décennie qui, grâce à notre engagement sur le terrain, a vu les homosexuels déportés sortir de l’oubli et du déni de mémoire.

Nous rappelons enfin que la reconnaissance de cette déportation passe aussi par la solidarité de mémoire envers toutes les catégories de déportés, ainsi que par le combat contre toutes les discriminations. Il est d’autant plus actuel en ces temps de crise où le peuple français est tenté de céder aux sirènes de l’intolérance, celles-là même qui, en un autre temps, avaient permis l’accession au pouvoir d’une idéologie et d’un régime qui conduisirent à la déportation de millions de personnes.

Philippe COUILLET-BOURGEOIS

Plus d'informations :

lire notre dossier La Déportation des homosexuels


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