jeudi 16 février 2012
Jean-François Copé annonce que le député du Nord a été exclus de l’UMP après qu’il ait "évoqué la légende de la déportation des homosexuels".
Lors d’un point presse mercredi 15 février, Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, a déclaré que le bureau politique de son parti a pris la décision d’exclure Christian Vanneste et de suspendre immédiatement son investiture pour les législatives à la suite de ses « propos inacceptables au sujet de la déportation des homosexuel lors de la seconde guerre mondiale ».
De nombreuses personnalités au sein du mouvement ont aussi exprimé leur indignation.
Christian Vanneste s’est laissé aller à une provocation inacceptable sur les homosexuels.
Ses propos sont non seulement inexacts puisque l’Histoire prouve que la déportation des homosexuels n’est pas "une légende". Ils sont surtout scandaleusement stigmatisant.
Ils émergent de ce discours comme d’un autre siècle. Enfin, lorsque Christian Vanneste dit : "qu’est-ce que c’est qu’un homosexuel ? [...] C’est, je refuse l’autre", on atteint des sommets de bêtise. Prétendre qualifier ainsi un être humain... C’est honteux, c’est stupide.
La vérité, c’est que Christian Vanneste est un habitué des provocations. Je tenais à réagir parce que je crois qu’il existe des limites, qu’il faut témoigner de nos valeurs et nous élever contre l’inacceptable. Mais au fond, le petit sourire qui ne quitte pas son visage est éloquent : tout ceci n’est qu’une tentative pathétique pour exister médiatiquement.
Il n’est pas utile de lui donner ce qu’il recherche. Mais il est indispensable de dire combien l’UMP ne se retrouve en rien dans les valeurs et les provocations de Christian Vanneste.
J’ai mené avec Christian VANNESTE bien des combats et nos points de vue se rejoignent sur bien des sujets.
Pour autant, je ne peux me résoudre à le laisser continuer à s’engager, s’agissant de la question de l’homosexualité et des homosexuels, sur le terrain de la provocation permanente et, désormais, sur celui du négationnisme.
Je veux donc d’une part condamner le plus fermement ses récents propos sur la « légende de la déportation des homosexuels » et, d’autre part, l’appeler à plus de retenue et au respect de nos concitoyens homosexuels.
S’opposer à l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe est une position politique que je partage, avec le Président de la République aussi d’ailleurs. Mais s’en prendre, de manière régulière et outrancière, aux homosexuels est injustifiable et incompatible avec les valeurs de notre famille politique.