lundi 8 août 2011
La biographie de Rudolf Brazda, le dernier survivant des déportés pour homosexualité pendant la seconde guerre mondiale.
présentation de l’éditeur
Rudolf Brazda a presque 95 ans lorsqu’il décide de s’exprimer publiquement sur les répressions et sa déportation pour motif d’homosexualité. Contre toute attente, il se trouve être le dernier survivant connu de ces 10 000 déportés que les nazis envoyèrent dans les camps de concentration pour leur homosexualité.
Détenu au camp de Buchenwald de 1942 jusqu’à la libération, il dut y porter un triangle rose, signe distinctif pour ces hommes à la sexualité honnie. Dans l’Allemagne de Hitler, les déboires pour Rudolf, né de parents tchèques, commencèrent dès 1937, année de sa première condamnation au titre du paragraphe 175. Ce texte de loi condamnait fermement la "débauche contre-nature entre hommes" et la peine d’emprisonnement qui en résulta lui valut ensuite l’exil vers la Tchécoslovaquie occidentale, terre de ses parents. Là, il sera de nouveau arrêté et condamné par le pouvoir nazi après l annexion de ce pays.
Son parcours est jalonné par des personnes marquantes, aux vécus non moins insolites et marqués par les aléas historiques et politiques qui secouèrent l’Europe de la première moitié du XXème siècle.
Résidant en France depuis sa sortie du camp de concentration, il nous livre un témoignage unique et rare, étayé par un travail de recherche historique du co-auteur. Outre les souvenirs et réflexions de Rudolf, cet ouvrage révèle - et c’est une première - le détail d’enquêtes policières ayant visé des homosexuels dans l’état nazi. Sont également traités, avec tact mais sans tabou, la question de la sexualité dans un camp de concentration, de même que le vécu quotidien et les sévices de l’univers concentrationnaire du camp de Buchenwald.
Jean-Luc Schwab est né en 1972 et vit en Alsace. En 2008, il s’implique activement dans une association mémorielle oeuvrant pour la connaissance et la reconnaissance de la déportation pour motif d’homosexualité. Il est alors loin d’imaginer que le dernier survivant connu de ces déportés au triangle rose habite tout près de chez lui, dans la région de Mulhouse.
Devenu son confident, il entreprend des recherches historiques en Allemagne, en France et en République Tchèque pour livrer au grand public l’histoire hors du commun de Rudolf Brazda, poursuivi par la justice nazie et déporté au camp de concentration de Buchenwald en raison de sa sexualité.