jeudi 20 janvier 2011
Un ouvrage de Régis Schalgdenhauffen, préfacé par Annette Wieviorka, en librairie à partir du 26 janvier.
La déportation des homosexuels est devenue depuis les années 1970 l’objet d’une revendication identitaire pour la communauté homosexuelle : à New York, Berlin, Paris, Amsterdam et ailleurs, le triangle rose est brandi lors de manifestations afin de commémorer les martyrs du groupe, de se souvenir, et de défendre des droits.
Les revendications de reconnaissance ont souvent été mal accueillies par les autorités et par certains anciens déportés. Mais la mobilisation d’associations portant le souvenir du martyr homosexuel, et l’émergence de témoignages de rescapés font aujourd’hui rebondir cette question…
Il fallait le travail des historiens et la distance d’une génération pour comprendre les controverses.
A Berlin, Paris, et Amsterdam, Régis Schlagdenhauffen a travaillé sur les archives de la déportation, il a assisté aux commémorations, enquêté sur la construction des monuments, leur financement et leur conception. Il a rencontré les acteurs politiques tout comme les militants associatifs d’hier et d’aujourd’hui.
Régis Schlagdenhauffen
Lauréat 2010 du prix Fondation Auschwitz/Jacques Rozenberg, R. Schlagdenhauffen est docteur en sociologie à l’université de Strasbourg. Il a écrit une thèse sur la commémoration des victimes homosexuelles du nazisme en Europe de l’Ouest. Il avait publié La Bibliothèque Vide et le Mémorial de l’Holocauste chez L’Harmattan, en 2005.
Annette Wieviorka
A. Wieviorka est historienne. Elle a beaucoup travaillé sur l’histoire de la Shoah et de la déportation. Son essai L’ère du témoin (1998) est fondateur du travail de Régis Schlagdenhauffen.