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Kiss in : les CRS chargent les manifestant-e-s

date de redaction mercredi 19 mai 2010


La Lesbian and Gay Pride de Lyon interpelle la Préfecture du Rhône sur sa
gestion calamiteuse du « Kiss In » organisé ce mardi 18 mai sur la place
Saint-Jean et sur sa dispersion violente par les forces de l’ordre.


Communiqué de presse Lesbian And Gay Pride de Lyon - 19/5/2010

400 personnes se sont rassemblées sur la Place Saint Jean, ce mardi 18 mai,
pour un Kiss in, afin de véhiculer un message de paix, d’amour et de
tolérance. Cependant les manifestant-e- ont été dispersé-e-s par les forces
de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes et de flash ball, sans aucune
sommation et sans prévenir en amont les organisateurs. Pourtant cette
manifestation était déclarée, avait reçu toutes les autorisations
nécessaires de la Préfecture du Rhône et se déroulait sans violence malgré
l’obstruction des forces de l’ordre.

Face à eux, des mouvements intégristes catholiques proches des Jeunesses
Identitaires, du Front National et du Mouvement Pour la France ont scandé
des propos haineux à l’encontre des lesbiennes, gays, bi et trans avec de
nombreux saluts nazis
, sous l’œil bienveillant des forces de l’ordre. Cette
manifestation n’était pourtant pas autorisée. La Préfecture aurait du
ordonner sa dispersion dès 19h30. Elle ne l’a pas fait.

Depuis une semaine, la Lesbian and Gay Pride de Lyon tire la sonnette
d’alarme sur le manque de fermeté et de courage du Préfet du Rhône à
l’encontre des mouvements intégristes catholiques, proche de l’extrême
droite. Ce soir, elle en a eu la preuve éclatante. Sous les insultes des
intégristes catholiques, ce sont les manifestant-e-s pour la défense des
droits humains qui ont été chassés sans sommation par des tirs de gaz, de
flash ball et une charge policière.

La Lesbian and Gay Pride de Lyon s’étonne de cette attitude méprisante des
forces de l’ordre qui ont fait le choix d’un côté de ménager les extrémistes
haineux présents de manière illégale et d’évacuer de l’autre, avec une
violence inqualifiable, les manifestants déclarés et pacifistes.

Aussi la Lesbian and Gay Pride de Lyon interpelle le Préfet du Rhône. Il
doit s’expliquer :

  • Pourquoi la Préfecture n’a pas fait respecter la loi, en empêchant
    pendant une heure des manifestants déclarés et pacifistes d’accéder au lieu
    de la manifestation autorisée par la préfecture ?
  • Pourquoi le droit de manifester pacifiquement pour la défense des
    droits humain n’a-t-il pas été respecté par les forces de l’ordre ?
  • Pourquoi les extrémistes présents de manière illégale ont-ils pu
    occuper la place Saint-Jean et multiplier les provocations haineuses ?
  • Pourquoi les manifestants pour la défense des droits des Lesbiennes,
    Gays, Bi et Trans ont-ils été chassés violemment sans sommation ?

La Lesbian and Gay Pride de Lyon exige à l’avenir que la Préfecture du Rhône
s’engage clairement à assurer le respect de la Loi et le droit des militants
pour l’Egalité à manifester pacifiquement sur l’espace public.

Même si ce Kiss in a été une réussite, car plus de 400 personnes ont pu se
réapproprier la Place Saint Jean et s’embrasser sous les cris haineux d’une
centaine d’intégristes catholiques qui ont multiplié les provocations,
insultes, bras d’honneur et saluts nazis, ce French kiss gardera donc le
gout amer du gaz lacrymogène.


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