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Strasbourg : rassemblement 6ème Journée Internationale de Lutte contre l’Homophobie

date de redaction lundi 17 mai 2010


Rendez-vous le 17 mai 2010 à 18 h place de la Cathédrale.


communiqué TaPaGeS ( www.tapages67.org ), Support Transgenre Strasbourg (
www.sts67.org ), Over the Rainbow ( www.otr67.org ), La Lune (
www.lalune67.fr ) - 16/5/2010

Rassemblement le 17 mai 2010 à 18 h place de la Cathédrale à
Strasbourg, à l’occasion de la 6ème Journée Internationale de Lutte
contre l’Homophobie

Les récentes déclarations du Vatican ont remis en lumière, pour qui
l’aurait oublié, de quelle haine se nourrissent les autorités religieuses.
Assimiler, pour se dédouaner de la bienveillante protection des violeurs
eccléstiastiques, les viols d’enfants et l’homosexualité, poursuit un
double projet : camoufler sa propre responsabilité et surenchérir,
toujours et encore, dans la désignation des homosexuelLEs comme les
responsables du « Mal ».
Avec les femmes, les pédés tiennent la corde de qui est le plus coupable !

La question des religions, thème de cette 6ème Journée Internationale de
Lutte contre l’Homophobie, est minée.
Il n’est pas question de tomber dans le panneau du partage entre les
bonnes religions, civilisées et civilisatrices, et les mauvaises, barbares
et obscurantistes.
Il n’est pas question, non plus, de nier que la foi puisse participer de
la construction individuelle, qu’elle puisse être, éventuellement,
heureuse et respectueuse, pas plus que de ne percevoir les religions que
comme les ennemies éternelles et sans contradictions, de nos
émancipations.

Il n’empêche : celles-ci, au mieux, nous consentent, nous et notre « 
douloureux problème », prient pour le rachat de nos « âmes » et nous
suggèrent, plus ou moins blagueuses, la chasteté.

Ce ne serait, en soi, pas bien grave.
Nous n’avons pas peur du jugement dernier.
Le ciel nous paraît désert de toute barbe divine.
La terre promise c’est, pour nous, ici et maintenant.

Le souci, c’est que les religions ont un pouvoir certain, une audience et
un poids, à travers le monde, effrayants.
C’est cela que nous entendons dénoncer ce 17 mai à l’occasion de la 6ème
Journée Internationale de Lutte contre L’homophobie (IDAHO) en nous
rassemblant devant la cathédrale de Strasbourg. Non pas tant dénoncer les
religions : à vrai dire, on s’en fout ! Mais dénoncer la place qu’elles
occupent.

Cette journée est dite « internationale » : elle rappelle le sort de
centaines de milliers d’homosexuelLEs à travers le monde. PersécutéEs,
stigmatiséEs, condamnéEs, pour certainEs exécutéEs au seul motif de leur
orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Et bien souvent
lorsqu’elles contestent leur destin de victimes, par le seul fait de
marcher au grand jour, les personnes homosexuelles et transgenre
démasquent la haine qui anime les États. Il y a quelques heures encore,
nos sœurs à Minsk étaient interdites de « marche » par l’État bielorusse,
la Slavic Pride ne doit son existence qu’au courage de quelques dizaines
de personnes bravant la répression policière et les arrestations (tandis
qu’en France, sur fond d’haineuses provocations du député de la majorité
présidentielle, le récidiviste Vanneste, et sous la pression de groupes
fascisants, un kiss-in est interdit à Lyon par la Préfecture !).

Ce constat international appelle une résistance internationaliste.
Mais il ne faut pas se payer de mot : cette résistance, pour être
effective, doit déterminer contre qui et contre quoi elle se bat.
Pour nous, en l’occurrence : l’État francais.

Celui-ci, via Sarkozy, est allé faire allégeance à Benoît XVI en 2002.
Celui-ci marchande, servile, toujours plus, avec des régimes criminels.
Celui-ci se trémousse et se prévaut de sa libéralité tout en refusant
d’accorder des droits égaux aux personnes homosexuelles et
transidentitaires.
Celui-ci s’enorgueillit d’avoir pu apparaître, il y a un bail, comme une
patrie des Droits de l’Homme tout en refusant l’asile et en violentant
chaque jour les sans-papiers qu’il expulse par milliers.

Nous exigeons que la France fasse valoir sa condamnation des homophobies
étatiques, à commencer par celles qui sévissent au sein de l’UE, comme la
politique de l’État polonais.
Nous exigeons que soit accordé le droit d’asile à toute personne LGBTI qui
en fait la demande et, par extension, la régularisation immédiate de tous
les sans-papiers.
Nous exigeons la fin de l’état d’inégalité dans les faits et en droit qui
règne à l’encontre des personnes homosexuelles et transgenre en France.

TaPaGeS - TransPédéGouines de Strasbourg


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