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Présidentielle : des spots sur la nécessité d’accueillir les LGBT persécuté-e-s en France

date de redaction jeudi 5 avril 2012


SOS homophobie lance la diffusion de quatre spots vidéos témoignant de la diversité des formes que l’homophobie et la transphobie peuvent revêtir dans le monde entier.


communiqué SOS homophobie - 3/4/2012

Inclurez-vous explicitement l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les motifs ouvrant droit au statut de réfugié-e en France ? Cette question fait partie des 12 sujets sur lesquels SOS homophobie a sollicité l’ensemble des candidat-e-s à la présidence de la République (http://www.sos-homophobie.org/presi...). La majorité d’entre elles et eux s’est prononcée en faveur d’une telle mesure, à l’exception de François Hollande, qui estime que la Convention de Genève est suffisante - alors qu’elle ne mentionne pas l’orientation sexuelle ni l’identité de genre -, Nathalie Arthaud et Marine Le Pen. Cette dernière, fidèle à sa ligne idéologique, nous a ainsi expliqué qu’ "on ne peut multiplier à l’infini les critères ouvrant l’accès au droit d’asile".

Pourtant, partout dans le monde, les personnes lesbiennes, gays, bi et trans sont victimes de violences inouïes, qui peuvent conduire très souvent à l’emprisonnement, voire à la mort. Et il n’est pas besoin de recourir à la criminalisation de l’homosexualité ou à la peine de mort pour pratiques homosexuelles pour faire de la vie des personnes LGBT un enfer. C’est pourquoi SOS homophobie lance, ce mardi 3 avril, la diffusion de quatre spots vidéos témoignant de la diversité des formes que l’homophobie et la transphobie peuvent revêtir dans le monde entier.

Que ce soit au Cameroun, où les gays et lesbiennes sont mis en prison ; en Inde, où le Ministre de l’Int érieur a demandé en février dernier à la Cour Suprême de pénaliser à nouveau les relations homosexuelles alors qu’elles sont autorisées dans le pays depuis seulement 2009 ; en Russie, où les militant-e-s des droits humains se font tabasser par les forces de l’ordre quand ils réclament l’égalité pour toutes et tous ; ou encore au Brésil, où les personnes trans sont plusieurs dizaines, chaque année, à être tuées à cause de leur identité de genre : la multiplicité des manifestations de violence à l’égard des lesbiennes, gays, bi et trans dans le monde est alarmante.

Aussi les conditions de droit à l’asile des étranger-e-s en France et les textes internationaux auxquels l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) se réfère doivent-ils inclure explicitement l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les critères ouvrant au droit au statut de réfugié-e en France. Notr e pays a porté la dépénalisation universelle de l’homosexualité à l’ONU, et doit poursuivre son engagement contre toutes les formes d’homophobie et de transphobie à travers le monde. Aujourd’hui, avec un unique entretien pour se faire une conviction sur l’orientation sexuelle des demandeurs et demandeuses, et une connaissance peu approfondie des conditions de vie quotidienne des personnes LGBT dans leurs pays, l’OFPRA ne se voit pas accorder les moyens de mener à bien son action de protection. La France doit exprimer concrètement sa volonté de remplir son rôle de terre d’accueil pour les persécuté-e-s en améliorant ses outils d’évaluation.

Pour voir les quatre vidéos, cliquez sur les liens ci-dessous (chaque vidéo dure 1 minute) :


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