VIH-sida : faire face à l’épidémie et à la crise

communiqué Homosexualités et Socialisme - 30/11/2009

En 2008, les nouvelles contaminations par le VIH ont été toujours aussi nombreuses au sein de la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, population qui présente le taux d’incidence du virus le plus élevé. Ces chiffres sont inquiétants. Ils ne doivent pas aboutir à la stigmatisation d’une population. Ils appellent un renforcement des politiques de prévention en direction des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, dans toute leur diversité.

HES (Homosexualités et Socialisme) rappelle que la réussite des politiques de prévention est conditionnée par l’estime de soi. Cette estime de soi dépend de la reconnaissance de la société, et en particulier de l’égalité des droits. Cela explique l’urgence de l’ouverture du mariage aux couples de même sexe et de la reconnaissance de l’homoparentalité.

Afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH et de réduire la transmission par une meilleure connaissance du statut sérologique, HES demande la mise en œuvre des recommandations du Conseil national du sida et de la Haute autorité de santé concernant la généralisation du dépistage.

HES rappelle qu’en France plus du quart des 150 000 séropositifs vivent de minima sociaux en dessous du seuil de pauvreté. Si l’état de santé ne permet pas toujours l’exercice d’une activité professionnelle, les personnes séropositives sont aussi victimes de discriminations à l’embauche. Cette exclusion de l’emploi risque de se renforcer avec la crise actuelle.

Dans ce contexte, la politique de santé menée par la droite (hausse des franchises médicales, hausse du forfait hospitalier, tarification hospitalière à l’activité) rend tous les jours la vie des séropositifs plus compliquée. HES dénonce cette politique et s’inquiète des tentatives de remise en cause du remboursement à 100% des affections de longue durée.

Au plan mondial, 6000 personnes meurent chaque jour du sida. Les traitements ne sont dispensés qu’à 27% de ceux qui en ont besoin. Or le fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme réduit ses financements depuis un an sous la pression des pays riches. HES appelle le gouvernement français à augmenter sa contribution au fonds mondial et à prendre toutes les initiatives nécessaires afin de parvenir au plus vite à un accès universel aux traitements, ainsi que le G8 de 2005 s’y était engagé pour 2010.

HES appelle à participer à la manifestation inter-associative organisée le 1er décembre à Paris au départ de la place de la Bastille à 18h30.