mardi 12 juillet 2016
Les homosexuels masculins ne sont plus exclus du don du sang sur la seule base de leur sexualité.
Enfin, les homosexuels masculins ne sont plus exclus du don du sang sur la seule base de leur sexualité. La mesure avait été annoncée en novembre 2015 par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Elle est entrée en vigueur dimanche 10 juillet 2016, comme prévu dans un arrêté du 5 avril.
Néanmoins, cette mesure s’accompagne de restrictions très fortes lorsque les donneurs déclarent être homosexuels dans le questionnaire qu’ils doivent remplir avant d’offrir leur bras à la prise de sang :
« Après 12 mois sans relation homosexuelle avec un autre homme, il n’y a pas plus de risque qu’avec un hétérosexuel », avait expliqué la ministre de la Santé, le 4 novembre dernier. Pour autant, elle n’excluait pas de réduire ce délai à 4 mois, au printemps 2017, si une étude "en vie réelle" démontrait qu’il n’y a pas de risque.
Coline Mey, en charge des nouvelles stratégies de santé à l’association Aides, s’est déclarée plutôt favorable à ces mesures : « La priorité, la base, quand on sélectionne les donneurs, est d’assurer la sécurité au receveur. Et l’on est bien obligé de tenir compte du fait que les hommes ayant des relations avec d’autres hommes (HSH) sont la population la plus exposée au risque d’une épidémie toujours active, contre laquelle nous nous battons », explique-t-elle dans une interview au journal Le Parisien/Aujourd’hui.
« La fin de l’exclusion des homosexuels permettra d’avoir 21.000 donneurs supplémentaires, soit 37.000 dons de plus (sur la base de trois dons en moyenne par an et par donneur) », estime la direction générale de la santé, citée par le quotidien Le Monde.