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L’UEJF, SOS Racisme et SOS homophobie portent plainte contre Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération

date de redaction mercredi 18 mai 2016


Les trois associations veulent comprendre comment fonctionnent les réseaux sociaux et pourquoi ils ne respectent pas leurs obligations légales.


Communiqué de Presse de l’UEJF, SOS Racisme et SOS homophobie - 15 mai 2016

Du 31 mars au 10 mai 2016, les militants de SOS Racisme, SOS homophobie et l’UEJF ont réalisé le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité. Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimé sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur YouTube.

L’UEJF, SOS Racisme et SOS homophobie présentent les résultats et suites de ce testing lors de la seconde édition des Assises de la lutte contre la haine sur internet, dimanche 15 mai à 14h, en présence de nombreux responsables associatifs, intellectuels et spécialistes du numérique à l’ESG Finances.

SOS Racisme, l’UEJF et SOS homophobie assigneront en référé devant la justice française Twitter, YouTube et Facebook, pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales prévues par l’article 6 de la loi pour la confiance en l’économie numérique du 21 juin 2004, qui impose aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites, et de les signaler au Parquet. Cette plainte permettra de faire toute la lumière sur le fonctionnement et le profil des modérateurs des réseaux sociaux, et d’obtenir un bilan de leur activité globale.

Pour Sacha Reingewirtz, Président de l’UEJF : « Vu les bénéfices réalisés par Youtube, Twitter et Facebook en France, et le peu d’impôts qu’ils paient, leur refus d’investir dans la lutte contre la haine est inacceptable. Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites. Puisque les grandes plateformes ne respectent ni le droit français, ni même leurs propres conditions d’utilisation, ils devront en répondre devant la justice. »

Pour Dominique Sopo, Président de SOS Racisme : « Twitter, YouTube et Facebook ne peuvent pas continuer à tenir des propos lénifiants pour couvrir leur inaction en matière de modération. Ces plates-formes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice à leur encontre vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre ».

Pour Gilles Dehais, Président de SOS Homophobie : ​« Malgré un effort dans le traitement lorsque les propos haineux sont signalés par l’association, cette campagne de testing montre le manque de réactivité pour les contenus signalés via le circuit courant, Nous déplorons que les grands acteurs d’internet ne mettent toujours pas en œuvre des moyens suffisants pour protéger leurs utilisateurs des propos lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes et respecter la législation française en vigueur.​ »

Gilles Dehais, président SOS Homophobie


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