vendredi 6 novembre 2015
Dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, la ministre se retranche derrière l’insuffisance des données scientifiques pour justifier les strictes conditions qui encadrent le don de sang.
Voir en ligne : http://www.huffingtonpost.fr/mariso...
Dans une tribune publiée sur le site français du Huffington Post, la ministre de la Santé explique sa décision d’ouvrir le don du sang aux homosexuels dans des conditions qui ont semblé à beaucoup extrêmement restrictives.
Marisol Touraine déclare que "comme le don du sang était jusqu’à présent interdit aux homosexuels, nous ne disposons pas aujourd’hui de données scientifiques solides sur le sujet. En ouvrant le don de sang total aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, nous nous donnons les moyens de recueillir ces données et de démontrer scientifiquement que le risque de prélever du sang contaminé n’est pas plus élevé pour ces donneurs que pour les donneurs hétérosexuels". Act Up Paris a pourtant rappelé l’expérience des italiens, qui autorisent le don de sang après 4 mois seulement, et qui n’ont jamais observé de contamination dans ce cas.
Quoi qu’en pensent ceux qui, nombreux, ont critiqué les nouvelles dispositions, la ministre de la Santé affirme que sa décision constitue "une véritable avancée". Pourquoi ? "Parce qu’elle rompt l’exclusion de principe d’une personne sur la base de son orientation sexuelle", explique madame Touraine, qui promet que ces conditions très restrictives ne sont qu’une étape "dans un processus qui nous permettra de proposer les mêmes conditions de don aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et aux hétérosexuels".