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Le SNEG Prévention réédite son guide Safersexe

date de redaction jeudi 19 avril 2012


Deuxième édition revue et augmentée des derniers développements sur la maladie.


communiqué SNEG - 17/4/2012

TASP [1], TPE [2], TROD [3], prévention combinée, charge virale indétectable, HsH [4], RDRs [5]

L’information sur la prévention du VIH et des autres Infections sexuellement transmissibles devient de plus en plus complexe tant les acronymes sont nombreux. Par moment, Il faudrait être docteur en médecine pour en comprendre le sens et l’impact sur sa santé afin de s’approprier l’information et d’aider chacun /à se positionner face à OU à être au clair avec/ ses pratiques.

L’intérêt est qu’une personne séronégative reste séronégative et qu’une personne séropositive puisse être traitée si besoin et que quelque soit son statut, tout le monde puisse continuer à s’épanouir sexuellement.

Nous sommes tous différents dans nos pratiques, nous n’avons pas tous les mêmes groupes de copains, nous n’appartenons pas tous aux mêmes communautés de sexe. De plus ce n’est un secret pour personne, nous n’habitons pas tous à Paris. Pourtant, les moyens pour prendre en charge notre santé doivent être les mêmes pour tous.

De nos lits à la moiteur des backrooms, nous constatons une baisse de vigilance, une banalisation des discours de non protection sur fond d’efficacité des traitements et une augmentation de la prise de drogues. Pourtant les dispositifs de prévention sont accessible grâce à la mobilisation constante des exploitants, certains sont au top d’autres moins mais globalement trouver capotes, gels et informations en libre service n’est plus vraiment un problème.

En France, 40 à 50 000 personnes sont porteuses du VIH/sida sans le savoir et on compte en 2010 parmi les gays et bisexuels, près de 2500 nouvelles infections par le virus du sida. Il faut encourager les gays multipartenaires à se saisir de l’offre communautaire de dépistage rapide du VIH dans les établissements, un local associatif ou un CDAG, il faut aussi accompagner le dépistage régulier des IST. Ces dépistages réalisés de manière régulière avec un counselling personnalisé sur les délais de séroconversions et les prises de risques peuvent être un élément décisif dans la baisse des nouvelles contaminations du VIH mais aussi des IST et des hépatites.

Ce constat de terrain amène le SNEG Prévention a publié la deuxième édition réactualisée du guide Safersex. Il sera largement diffusé par son équipe prévention notamment dans plus de 600 lieux commerciaux et il est téléchargeable pour tous sur www.sneg.org/prévention. Il comporte les informations de base sur les pratiques, les risques et les protections du VIH et des IST nécessaires à tout gay, qu’il soit célibataire ou en couple.

Ce guide propose au lecteur de se faire sa propre opinion sur ses pratiques et de prendre conscience des conséquences réelles sur sa santé selon le principe de l’empowerment , c’est-à-dire de la prise en main par soi de sa propre santé dès lors que l’on en donne les moyens. Documenté sur le plan médical, le parti pris de ce guide est de s’adresser au gays séropositifs ou séronégatifs ou séro-ignorants. Il n’a pas la prétention d’être exhaustif. Dans cette nouvelle version, nous espérons soutenir les gays à poursuivre leur réflexion sur le risque pour les encourager soit dans une posture de prévention déjà ancrée, soit dans un changement individuel et collectif de comportement pour réduire leurs risques au maximum.

Antonio Alexandre
Directeur National Prévention

Guide Safersexe
Deuxième édition revue et augmentée, du guide rédigé par le SNEG Prévention. .pdf

Notes :

[1Treatment As Prevention, le traitement comme prévention page 43 du Guide

[2Traitement Post Exposition page 41 du Guide

[3Test Rapide d’Orientation de Diagnostic page 40 du Guide

[4Hommes ayant des relations Sexuelles avec d’autres Hommes

[5Réduction des risques sexuels


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