mardi 28 février 2012
Le mouvement ne peut pas s’engager en faveur d’un candidat qui ne porte pas ses valeurs, explique son président.
Le président de Gaylib, cercle de réflexion gay dans l’UMP, Emmanuel Blanc, a affirmé vendredi à l’AFP "qu’en tant que président de Gaylib, je ne peux pas engager notre mouvement derrière un candidat qui ne porte pas nos valeurs" après les déclarations de Nicolas Sarkozy au Figaro.
Dans un entretien à paraître dans Le Figaro Magazine, M. Sarkozy se déclare "pas favorable" au mariage homosexuel ou à l’adoption par des couples de même sexe. "En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu’il faille brouiller l’image de cette institution sociale essentielle qu’est le mariage", a-t-il dit.
"J’ai été stupéfait, il y a dans ces propos un recul évident par rapport à 2007 quand il avait parlé de la valeur de l’amour homosexuel, il avait proposé un contrat d’union civile, une sorte de Pacs amélioré, mais là il n’y a rien" a ajouté M. Blanc dont l’association revendique 2.300 adhérents.
"A l’élection présidentielle, je ne voterai pas Hollande, je voterai blanc ou Sarkozy, ça dépendra de la campagne. Je reste fidèle aux valeurs de l’UMP, je reste libéral humaniste" a ajouté le président de Gaylib.
Olivier Boileau-Descamps, président délégué de Gaylib, "prend acte de la position de Nicolas Sarkozy hostile au mariage ouvert à tous les couples".
"Puisque 63 % des Français sont favorables à ces mariages, il faut que Sarkozy s’engage pour un référendum" ajoute-t-il.
"Pour le moment, je trouve que nous régressons par rapport aux positions de l’UMP et je ne demanderai pas à nos militants de faire la campagne de Nicolas Sarkozy" a-t-il ajouté.