mardi 17 janvier 2012
Les propos hostiles au mariage des gays tenus par la député-maire Christine Barèges en sont la cause.
Des hackers s’en sont donné à coeur joie avec le site internet de la ville de Montauban, révèle le site d’informations toulouse7.com.
Au début de la matinée du mardi 17 janvier, la page d’accueil de www.montauban.com a été piratée. En lieu et place d’une superbe série de photos de la ville, la page a montré des photos de couples homosexuels en train de s’embrasser à pleine bouche, ainsi qu’un photo-montage présentant la députée-maire de la cité, Brigitte Barèges, dans un bureau, avec Adolf Hitler en effigie derrière elle, d’un côté, et un drapeau à croix gammée de l’autre.
Les services informatiques de la ville ont mis rapidement fin à ce détournement, qui n’aurait été en ligne que quelques minutes.
En début d’après-midi, la page d’accueil de montauban.com a été de nouveau détournée. Cette fois-ci, les hackers demandaient de répondre à la question : « je suis gay, tu m’aimes ? » en cliquant sur un bouton oui ou non... sauf que, surprise, impossible de cliquer sur le bouton non, qui glissait hors de portée à chaque tentative. Par contre, à ceux qui avaient cliqué oui, le site répondait « je t’aime aussi ! », avant de céder la place à l’authentique homepage.
Cette fois-ci, les facétieux hackers se sont autorisé un petit commentaire dans le code-source de la page. Les connaisseurs pouvaient lire :
<!-- ce site est toujours une passoire... -->
Selon toulouse7.com, cette action aurait été revendiquée par un groupe qui se qui se fait appeler « we are homonymous » en référence au mouvement des « Anonymous ».
La député-maire de la ville, Christine Barèges, est clairement visée à travers ce piratage. Elle s’était illustrée il y a quelques mois à l’Assemblée nationale, en s’exclamant lors de l’examen d’une proposition de loi socialiste pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe « et pourquoi pas des unions avec des animaux, ou la polygamie ». Son dérapage avait provoqué une vive levée de boucliers des associations homosexuelles [1].
Plus récemment, Brigitte Barèges a heurté des associations comme SOS Racisme en déclarant qu’il fallait soumettre l’accès à l’emploi à une « préférence nationale », expression longtemps utilisée par le Front national.
Bien entendu, la municipalité a porté plainte, et les services informatiques ont fait le grand ménage. Il ne reste plus de trace de ce piratage que dans google, pour quelques jours seulement.
[1] lire les réactions dans notre dossier consacré au mariage