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Benoît XVI et les homosexuels

date de redaction mercredi 20 avril 2005     auteur Jean-Benoît RICHARD


Rappel de quelques unes des considérations du nouveau pape à l’égard des gays et des lesbiennes.


Le 19 avril, les cardinaux réunis en conclave ont désigné Monseigneur Joseph Ratzinger pour succéder à Jean-Paul II sur le trône de Saint Pierre. Le nouveau pape, qui a choisi de régner sous le nom de Benoît XVI, a pris dans le passé des positions très dures à l’égard des homosexuels. Il était alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l’ancienne Inquisition. En voici une sélection.

Un mal moral

Dans une lettre adressée en 1986 aux évêques de l’Église catholique, le cardinal Ratzinger décrit l’homosexualité comme un « mal moral », « un désordre objectif qui est contraire à la sagesse créatrice de Dieu ». Mgr Ratzinger recommande qu’un « souci spécial devrait être porté sur les personnes de cette condition, de peur qu’ils soient menés à croire que l’activité homosexuelle est une option moralement acceptable ». Il conclut sa lettre en souhaitant que soit retiré « tout appui envers un organisme qui cherche à contredire ces enseignements ».

Des discriminations légitimes

En juillet 1992, le Vatican envoie une lettre aux évêques américains signée par le cardinal Ratzinger, dans laquelle les discriminations envers les homosexuels sont justifiées dans certains domaines : le droit à l’adoption, les homosexuels dans l’armée, l’homosexualité des enseignants. Ratzinger soutient que tenir compte de l’orientation sexuelle n’est pas « injuste ». Poursuivant le raisonnement, il n’hésite pas affirmer qu’en demandant des droits, les gays et les lesbiennes encourageraient les violences homophobes. « Ni l’Église ni la société ne devraient être étonnées quand les réactions irrationnelles et violentes augmentent ».

Un comportement déviant

En 2003, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dirigée par Joseph Ratzinger, publie des « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles » dans lesquelles elle affirme « Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité ». Et de rappeler que « le parlementaire catholique a le devoir moral de voter contre les projets de loi ». Dans le cas où la loi existerait déjà, il doit « s’opposer par les moyens qui lui sont possible et faire connaître son désaccord ».


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