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Sida en France : le bilan 2003

date de redaction mercredi 1er décembre 2004


The Warning commente les derniers chiffres publiés par l’INVS et pointe les carences d’autres institutions, qui fragilisent les systèmes d’alerte épidémiologique.


communiqué de presse Warning - 23/11/2004

En prévision de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’Institut de
Veille Sanitaire vient de faire un point sur l’épidémie de sida en France.
L’institut a comblé son retard dans la comptabilisation des déclarations
obligatoires d’infection à VIH (DO-VIH). L’augmentation du nombre de fiches
dépouillées et une volonté réelle de transparence ont permis de fournir
cette fois-ci les informations que nous demandions depuis plusieurs mois.
Nous remercions donc l’INVS du sérieux de son travail.

Ainsi, nous connaissons maintenant l’estimation globale des nouveaux
diagnostics d’infection à VIH en 2003, soit 6000 diagnostics en données
corrigées. De plus, nous connaissons l’évolution de la montée en charge du
dispositif de la DO-VIH. Celle-ci s’est globalement achevée le dernier
trimestre 2003. Un palier a été atteint, confirmé par le nombre trimestriel
de déclarations reçues jusqu’en septembre 2004. Toutefois, il subsiste une
imprécision reconnue par l’INVS, du fait d’un niveau important de
sous-déclaration par les médecins et les laboratoires de l’ordre de 35%.

L’ensemble des données a été présenté ce matin et sera disponible sur le
site web de l’INVS. Il faut retenir que l’épidémie reste particulièrement
active chez les homosexuels puisque dans ce groupe, 51% des infections
datent de moins de 6 mois et représentent une part importante des nouveaux
diagnostics de sida et d’infection à VIH (un homme sur deux dans les cas
documentés). La réduction de la transmission du VIH parmi les usagers de
drogue injectable se confirme (2% des nouveaux diagnostics d’infection VIH).
Les femmes comptent maintenant pour 43% des nouveaux diagnostics. « 
L’épidémie ne recule pas en France, en particulier chez les homosexuels et
les femmes d’Afrique sub-saharienne et elle touche toujours l’Ile-de-France
et les départements français d’Amérique
 » indique l’INVS.

Pour l’année 2004, nous pouvons constater que l’INVS, d’une manière
générale, a bien joué sa mission d’alerte pour les infections sexuellement
transmissibles, en recrudescence dramatique chez les homosexuels. Ainsi, par
3 fois, l’INVS a signalé l’arrivée puis la persistance, au sein de la
communauté homosexuelle, de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV). Ce sont
plutôt les relais institutionnels censés diffuser ces alertes auprès des
homosexuels qui n’ont pas toujours bien fonctionné. Dans le cas de la LGV,
peu de gays ont connaissance de cette IST et des moyens de s’en protéger. Il
semble qu’ici, la DGS et l’INPES n’aient pas été suffisamment réactives.

Plus d'informations :

http://www.thewarning.info


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