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Les comportements sexuels à risque se maintiennent à un niveau préoccupant parmi la population homosexuelle masculine

date de redaction jeudi 24 juin 2004


Les données de la surveillance de l’infection à VIH, des autres infections sexuellement transmissibles et des enquêtes de comportements menées par l’Institut de veille sanitaire soulignent la fréquence des pratiques sexuelles à risque dans la population homosexuelle.


communiqué de presse InVS - 23 juin 2004

Les données de la surveillance de l’infection à VIH [1]), des autres infections sexuellement transmissibles et des enquêtes de comportements menées par l’Institut de veille sanitaire soulignent la fréquence des pratiques sexuelles à risque dans la population homosexuelle.

La transmission du VIH, toujours active dans la population homosexuelle masculine

Les résultats de la notification obligatoire du VIH [2] indiquent que 27% des personnes ayant découvert leur séropositivité sont des homosexuels masculins dont la contamination a eu lieu dans les 6 derniers mois pour 58% d’entre eux. Bien que les hommes gay aient plus fréquemment recours au dépistage que le reste de la population, ces données témoignent néanmoins d’une transmission active persistante du VIH parmi la communauté homosexuelle.

Une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST)

La survenue d’IST dans la communauté homosexuelle masculine oriente elle aussi vers une recrudescence des comportements à risque. L’augmentation des cas de syphilis a été de plus de 100% entre 2001 et 2002 [3] et, en dépit des actions de prévention et des incitations au dépistage, 428 cas ont été notifiés à l’InVS en 2003. Depuis l’émergence de cette épidémie, 80% des cas concernent des homosexuels masculins et la moitié est co-infectée par le VIH.
Plus récemment, une investigation de l’InVS à la suite de signalements en provenance des Pays-Bas et de Belgique a permis d’identifier 38 cas de lymphogranulomatose vénérienne rectale (LGV) en France [4], tous survenus dans la communauté homosexuelle.

Des comportements à risque persistants

L’Enquête Baromètre Gay 2002 [5] réalisée dans les lieux de rencontre gay en France souligne la persistance du relâchement de la prévention : 53 % des répondants indiquaient avoir eu plus de 10 partenaires sexuels au cours des 12 derniers mois. Les pratiques à risque avec les partenaires occasionnels concernaient plus de la moitié des répondants pour la fellation avec exposition au sperme, 93% pour la pénétration anale et 33% déclaraient au moins une pénétration anale non protégée. Enfin, un sur 10 indiquait être séropositif tandis que plus d’un quart ignorait son statut sérologique.

Les causes de ce relâchement sont multiples et leur analyse demeure complexe. L’Enquête Presse Gay 2004, qui débutera en septembre prochain permettra de mieux les appréhender. Cependant, face à ces résultats préoccupants la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la lutte contre le sida et de la prévention demeure
plus que jamais nécessaire. L’information des populations concernées doit contribuer à renforcer leur prise de conscience et leur vigilance face aux risques de transmission sexuelle.


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