#IDABLHOT2016
mercredi 18 mai 2016
Alors que Shams-France finit de se constituer, pour soutenir Shams en Tunisie et pour défendre en France les minorités sexuelles issues de l’immigration, l’Inter LGBT est fière de se joindre à elle pour revendiquer, à nouveau à l’occasion du 17 mai, la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Ce combat doit rassembler tou-te-s les citoyen-ne-s du monde et leurs élu-e-s attaché-e-s aux valeurs humanistes.
Communiqué de presse commun - Paris, 13 mai 2016
Le 17 mai est la journée internationale de lutte contre les LGBTphobies, discriminations à l’égard des personnes lesbiennes, gays, bi et trans. Cette date fait référence au jour, le 17 mai 1990, où l’OMS a décidé de retirer l’homosexualité de sa classification internationale des maladies.
Un seul pays a dépénalisé l’homosexualité en 2015 : le Mozambique en Afrique de l’Est.
En France, d’après les derniers chiffres publiés par l’ONG ILGA Europe à l’occasion de l’IDAHOT, la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ est en augmentation de 64% à 67% en raison de réformes de santé comme l’ouverture du don du sang aux HSH ou l’accès à la PreP. La France se place ainsi en 7e position des pays européennes les plus respectueux des droits humains des personnes LGBT+. Les manques restants viennent de l’absence de politiques en direction des droits des personnes trans/intersex et de l’accès à la PMA pour toutes les femmes, contrairement à nos voisins européens.
Il y a quelques semaines, un journaliste, éditeur du seul magazine LGBT du Bengladesh, était assassiné par des fondamentalistes. Au Maroc, la justice condamne plus lourdement les victimes que leurs bourreaux ; peine de prison avec sursis pour les agresseurs, prison ferme pour les victimes d’homophobie…
Même dans les pays où l’homosexualité n’est plus criminalisée, les personnes LGBT+ sont encore la cible de discriminations, d’injures, de violences et d’exclusions. C’est pourquoi Shams-France veut aider et accompagner les réfugiés du monde arabe : Maghreb, Machrek et Moyen-Orient.
Les militant-e-s des associations défendant le respect des droits humains et des libertés fondamentales sont encore menacé-e-s, agressé-e-s et leur travail entravé. Mais cela n’entame pas leur combativité face à des législations LGBTphobes souvent héritées du passé colonial britannique et/ou français.
En Tunisie, par exemple, le Printemps arabe a commencé à libérer la parole. Grâce aux associations qui agissent là-bas, dont Shams, débattre de la situation des LGBT est désormais possible.
Ainsi, grâce à l’acharnement des militant-e-s, les victimes de l’article 230 du code pénal tunisien interdisant les relations homosexuelles ont pu échapper aux sanctions qui les menaçaient et aux mauvais traitements qu’elles ont dû subir à leur arrestation.
Alors que Shams-France finit de se constituer, pour soutenir Shams en Tunisie et pour défendre en France les minorités sexuelles issues de l’immigration, l’Inter LGBT est fière de se joindre à elle pour revendiquer, à nouveau à l’occasion du 17 mai, la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Ce combat doit rassembler tou-te-s les citoyen-ne-s du monde et leurs élu-e-s attaché-e-s aux valeurs humanistes.
Arnaud Gauthier-Fawas, porte-parole aux relations internationales de l’Inter LGBT
Yadh Krendel, président de Shams France