vendredi 16 octobre 2015
SOS homophobie soutient la dix-neuvième édition de l’Existrans, marche des personnes trans, des intersexes, et des personnes qui les soutiennent.
communiqué SOS homophobie - 15/10/2015
SOS homophobie soutient la dix-neuvième édition de l’Existrans, marche des personnes trans, des intersexes, et des personnes qui les soutiennent. L’association appelle à manifester samedi 17 octobre à Paris (rendez-vous à Stalingrad à 14h) en faveur de l’adoption de lois pour les trans et intersexes, pleinement respectueuses de leur identité.
Le changement d’état civil reste encore en 2015 pour les personnes trans un parcours du combattant, trop long, semé d’embûches et coûteux. La procédure les oblige encore à suivre un difficile parcours médical psychiatrisé, et à apporter la preuve d’une irréversibilité de la transition, ce qui se traduit dans les faits par une exigence de stérilisation. A cause de ces difficultés, un grand nombre de personnes trans n’ont pas un état civil conforme à leur identité de genre. Cette situation renforce et légitime les discriminations et les violences à leur encontre. Dans son rapport annuel 2015, SOS homophobie souligne la permanence de la transphobie dans la société française et l’importance des paroles et des actes transphobes dans l’espace public.
Dans ce contexte, SOS homophobie interpelle les pouvoirs publics pour que soient rapidement adoptées les mesures simplifiant et accélérant le changement d’état civil, conformément aux recommandations internationales, et en accord avec les demandes des associations trans et intersexes. Alors qu’une proposition de loi relative à la modification de la mention du sexe à l’état civil est actuellement en cours de discussion à l’Assemblée nationale, SOS homophobie appelle de ses vœux un dialogue entre l’ensemble des acteur-trice-s concerné-e-s afin que ce texte réponde au mieux aux besoins des personnes trans et intersexes.
Face aux situations particulièrement difficiles dans lesquelles peuvent se trouver les trans et les intersexes, et face à la violence de la transphobie, nous réaffirmons notre attachement à une société de diversité dans laquelle chacun-e puisse jouir pleinement de la liberté de vivre son identité de genre.
Yohann Roszéwitch, président