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Rentrée scolaire : pour en finir avec l’homophobie et la transphobie

date de redaction jeudi 4 septembre 2014


A l’aube de la nouvelle année scolaire, SOS homophobie espère qu’elle sera plus apaisée que celle écoulée pour les jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans.


communiqué SOS homophobie - 2/9/2014

Une nouvelle année scolaire démarre et nous ne pouvons qu’espérer qu’elle soit plus apaisée que celle écoulée pour les jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans (LGBT), ou celles et ceux perçu-e-s comme tel-le-s. L’actualité de ces derniers mois a mis en évidence un relent d’homophobie et de transphobie au sein de la société française qui a pu s’exprimer sans complexe dans l’espace public et sur les réseaux sociaux. A coup de polémiques stériles et de commentaires nauséabonds, l’agitation de groupes minoritaires et extrêmistes ne semble avoir pour but que d’effacer du fronton de nos écoles une des valeurs fondamentales de notre République : l’Egalité.

SOS homophobie a connu en 2013 une hausse sans précédent du nombre de témoignages provenant d’adolescent-e-s (+80 %), comme le relate notre dernier Rapport sur l’homophobie. Toujours difficiles à vivre pour celles et ceux qui les subissent, les LGBTphobies peuvent prendre une dimension plus destructrice encore lorsqu’elles touchent les adolescent-e-s, leur identité personnelle étant encore en construction.

Le milieu scolaire n’est pas épargné : en 2013, les témoignages sont de nouveau en hausse (+30 %), mettant en évidence la persistance des insultes, de la pression psychologique, des coups et du harcèlement à l’école. Suite à de telles agressions, il n’est pas rare que les jeunes victimes n’osent pas se confier à leur famille ou à leurs ami-e-s, par crainte d’être de nouveau rejetées, d’autant plus si leur orientation sexuelle ou leur identité de genre n’a encore jamais été évoquée. Les conséquences peuvent être nombreuses : repli sur soi, isolement, échec scolaire, conduites à risques, et dans les cas les plus graves, dépression, voire tentative de suicide.

Dans ce contexte, nous espérons que dans les mois à venir, une politique active de lutte contre les LGBTphobies sera mise en place à l’école, comme le préconisait il y a plus d’un an Michel Teychenné dans son rapport « Discriminations LGBT-phobes à l’école, état des lieux et recommandations ». Elle est aujourd’hui nécessaire pour prévenir le désarroi des jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans, et plus largement, pour combattre avec force la haine et le rejet dont sont encore victimes les personnes LGBT.

Agréée par le ministère de l’Education nationale au titre des associations complémentaires de l’enseignement public, SOS homophobie intervient depuis 10 ans en milieu scolaire afin de déconstruire les stéréotypes et les idées reçues qui forment le terreau de l’homophobie et de la transphobie. En 2013-2014, elle a ainsi sensibilisé plus de 17 500 collégien-ne-s et lycéen-ne-s, dans 14 académies.

Dans le questionnaire anonyme que nous distribuons dans les classes à l’issue de nos interventions, 93 % des élèves estiment que nos échanges leur permettent de mieux comprendre ce que sont l’homophobie, la biphobie et la transphobie, et 84 % qu’ils sont utiles pour faire avancer le respect envers les personnes LGBT. C’est bien cela que l’on espère en intervenant dans une classe : ouvrir les adolescent-e-s sur la différence et la diversité, construire un monde de respect et de tolérance, et donner à chacune et à chacun la liberté de vivre sa vie quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.

Pour en finir avec les LGBTphobies à l’école, SOS homophobie recherche des bénévoles partout en France. Si vous souhaitez intervenir en milieu scolaire, n’hésitez pas à nous écrire à nousrejoindre@sos-homophobie.org.

Yohann Roszéwitch, président


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