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Mise au placard gouvernemental de la loi famille et de la PMA

date de redaction mardi 4 février 2014


Plus qu’une reculade, c’est un renoncement du Président de la République sur une de ses promesses de campagne, dénonce SOS homophobie.


communiqué SOS homophobie - 4/2/2014

Après avoir annoncé que l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes ne serait pas incluse dans le projet de loi Famille, le Gouvernement fait coup double ce 3 février 2014 : l’opposition au dépôt d’amendements relatifs à la PMA et le report de la loi Famille à 2015.

SOS homophobie rappelle que le président François Hollande s’est engagé clairement durant sa campagne : « Une femme doit pouvoir recourir à l’assistance médicale à la procréation, soit parce qu’elle ne peut pas avoir d’enfant, soit parce qu’elle ne souhaite pas avoir une relation avec un homme. Je suis donc favorable à l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes [1] ». Ainsi, plus qu’une reculade, c’est un renoncement du Président de la République sur une de ses promesses de campagne.

SOS homophobie, s’inquiète également de cet énième report du projet de loi Famille qui aurait pu parfaire la sécurisation juridique des familles homoparentales qui existent déjà aujourd’hui en reconnaissant aux parents LGBT des droits même hors mariage. En effet, alors que des décennies d’évolution du droit ont permis à la filiation de s’établir et de s’épanouir en dehors du mariage hétérosexuel, en 2013 c’est l’obligation de se marier qui est faite aux parents de même sexe pour adopter … y compris leurs propres enfants ! Sans compter l’absence de prise en compte par le droit des situations de co-parentalité.

Encore une fois, les familles homoparentales et les lesbiennes sont oubliées. Alors que le gouvernement plein de promesses en 2012 a fait espérer à l’égalité entre les citoyen-ne-s, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, c’est aujourd’hui la déception qui envahit les tenants de l’égalité.

SOS homophobie en appelle à la responsabilité des parlementaires qui détiennent tout autant que le gouvernement l’initiative de la loi et espère que ce sera l’ultime renoncement à l’amélioration des droits des personnes LGBT qu’il nous sera donné de déplorer.

Elisabeth Ronzier, présidente

Notes :

[1Réponse à la 2ème question du questionnaire adressé par SOS homophobie aux candidat-e-s à l’élection présidentielle. http://www.sos-homophobie.org/presi...


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