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Cour d’assises de Rouen : un crime homophobe condamné de plus

date de redaction lundi 19 novembre 2012


Sos Homophobie salue avec soulagement le verdict prononcé par la Cour d’Assises de Seine-Maritime à l’encontre des trois agresseurs d’un jeune gay dans un parc.


communiqué Sos Homophobie - 17/11/2012

En septembre 2009 un jeune homosexuel était retrouvé grièvement blessé dans une forêt de Rouen. Roué de coups de pied et de crosse de révolver, violé et brûlé gravement, Jérémy Simon, 25 ans au moment des faits, a survécu.

Les agresseurs, trois hommes du même âge que leur victime, ont été condamnés par la Cour d’assises de Seine Maritime ce jeudi 15 novembre à des peines de prison allant de 4 ans pour Farid Ait Ali pour non assistance à personne en danger et non empêchement de crime, à 15 ans pour Stéphane Benaïssa et 20 ans pour Steve Belleau pour tentative de meurtre et actes de torture commis à raison de l’orientation sexuelle de la victime.

Face à l’horreur du crime commis, SOS homophobie se satisfait non seulement que la circonstance homophobe ait été retenue mais aussi que les réquisitions de l’avocat général aient été largement suivies. La justice et plus largement la société doivent envoyer des signaux forts aux agresseurs homophobes : la haine n’est pas acceptable et ses manifestations doivent être sévèrement combattues.

Le Rapport annuel sur l’homophobie publié par SOS homophobie dénonce depuis plus de 15 ans ces violences quotidiennes dont sont victimes les lesbiennes, les gays et les trans. Encore en 2011, 13 % des témoignages reçus par l’association concernaient des agressions physiques. Comme à Rouen, les coups, sévices et humiliations assénés témoignent généralement d’une extraordinaire violence et de la volonté de leurs auteurs de nier l’altérité des victimes : roué es de coups, brûlées, visées la tête…
Parce que l’agression les nie en tant qu’être humain à part entière, les victimes ont besoin que la justice joue son rôle : qu’elle reconnaissance le crime qu’elles ont subi, qu’elle reconnaisse la motivation homophobe et qu’elle sanctionne les agresseurs. Il ne faut pas pour autant oublier que si la justice rendue aux victimes est nécessaire pour leur permettre de commencer à se reconstruire, elles souffriront toujours de graves séquelles physiques et psychologiques.

SOS homophobie ne cessera de dénoncer ces actes gratuits et meurtriers et de sensibiliser jour après jour sans relâche au respect et à l’égalité des diversités sexuelles, affectives et d’identité de genre. SOS homophobie invite par ailleurs les hommes fréquentant les eux de rencontres en extérieur à ne pas oublier de prendre certaines précautions de sécurité (http://www.sos-homophobie.org/searc....

SOS homophobie, association nationale de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie créée en 1994, tient une ligne d’écoute anonyme et publie le Rapport annuel sur l’homophobie. Elle est agréée par le ministère de l’Education nationale au titre de ses interventions en milieu scolaire.

Elisabeth Ronzier, présidente


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