lundi 12 décembre 2011
Le ministre des Affaires étrangères, et le président de Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme ont remis le Prix des Droits de l’Homme de la République Française « Liberté - Égalité – Fraternité ». L’un des thèmes récompensés cette année concernait la lutte contre les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Samedi 10 décembre, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) a remis le Prix des Droits de l’Homme de la République Française. L’un des thèmes retenu cette année concernait la lutte contre les violations des droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Dans ce cadre, la Commission a distingué une association du Paraguay nommée Aireana, et la section du Malawi de l’ONG pan-africaine African network for the protection and prevention of women child from abuse and neglect (ANPPCAN).
Aireana milite pour la promotion des droits des lesbiennes. L’association a ainsi créé le centre Serafina qui est à la fois un espace culturel, lieu de rencontre et d’échange et au sein duquel est également assuré un accompagnement juridique et psychologique des victimes de comportements lesbophobes.
L’ANPPCAN défend depuis 1999 les droits des populations vulnérables au Malawi, et s’intéresse depuis quelques mois aux jeunes homosexuels. En plus de l’accompagnement et du soutien de ces adolescents, l’association poursuit ses actions de sensibilisation des différents acteurs de la société afin de prévenir les comportements homophobes et propager l’idée qu’ « être homosexuel n’est pas anormal ».
Le Prix des Droits de l’homme de la République française « Liberté - Égalité – Fraternité », est décerné chaque année depuis 1988 par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Le Prix a vocation à distinguer des actions de terrain et des projets portant sur la protection et la promotion effectives des Droits de l’homme, dans l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, sans distinction de nationalité ou de frontière.
Chaque année, la CNCDH fixe deux thèmes au choix. Avoir retenu en 2011 la lutte contre les violations des Droits de l’homme fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, constitue une nouveauté, qui illustre le regain d’intérêt de la CNCDH pour les questions relatives aux lesbiennes, gais, bis et trans. Dans le passé, ses membres avaient rendu des avis peu favorables, notamment en 2004 lors de l’examen de la loi pour la pénalisation des propos homophobes.