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Mariage pour tou-te-s : à un an de l’élection présidentielle, l’UMP a choisi son camp

date de redaction mercredi 15 juin 2011


SOS homophobie se dit révoltée et indignée par tant de mépris de la part de la majorité politique française.


communiqué SOS Homophobie - 14/6/2011

Ce mardi 14 juin, l’Assemblée Nationale a rejeté la proposition de loi du groupe SRC qui visait à ouvrir le mariage aux couples de même sexe. Les parlementaires de la majorité ont ainsi montré qu’ils et elles hiérarchisent encore les citoyen-ne-s français-es en fonction de leur orientation sexuelle, que l’homosexualité continue d’être considérée comme inférieure à l’hétérosexualité. SOS homophobie est révoltée et indignée par tant de mépris de la part de la majorité politique française. Car si le résultat du vote n’est pas une surprise, sa signification n’en est pas moins grave et lourde de conséquences. Ce vote confirme qu’en 2011, en France, les lesbiennes et les gays sont encore considéré-e-s comme des sous-citoyen-ne-s, qui ont les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits.

A un an de l’élection présidentielle, et après quatre ans de quasi-inactivité en matière de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le gouvernement et l’UMP montrent sans ambiguïté qu’au sein de la droite française, aujourd’hui, c’est une pensée rétrograde et homophobe qui domine. Alors que des voix tentent de se faire entendre pour appeler au respect de la diversité des membres de la société française et à la nécessité d’accorder les mêmes droits à tou-te-s, que certains ministères s’engagent dans la lutte contre les discriminations et que quelques députés UMP ont, jeudi 9 avril, défendu la proposition de loi du rapporteur Patrick Bloche dans l’hémicycle de l’Assemblée, le mot d’ordre de la droite reste l’irrespect de millions de citoyens et citoyennes français-es. Il n’est qu’à voir l’absence totale d’arguments dans les discours s’opposant à cette proposition de loi, noyés dans les préjugés et l’ignorance, pour n’avoir aucun doute sur les motivations profondément conservatrices et obscurantistes qui dictent un tel rejet.

SOS homophobie rappelle que la lutte contre l’homophobie passe par une égalité des droits totale, sans ambiguïté ni demi-mesure. SOS homophobie rappelle qu’aujourd’hui encore, en France, des centaines de milliers de lesbiennes, gays, bi et trans peuvent être discriminé-e-s, rejeté-e-s, insulté-e-s, harcelé-e-s, frappé-e-s voire tabassé-e-s, et que la classe politique ne les entend pas. SOS homophobie rappelle qu’un gouvernement qui hiérarchise de la sorte ses habitants en raison de leur orientation sexuelle est un gouvernement homophobe, et que cette homophobie politique et législative est le terreau de l’homophobie quotidienne, lancinante ou éclatante. En refusant d’accorder la pleine égalité des droits aux lesbiennes et aux gays, la classe politique fait le lit des discriminations dont ils et elles peuvent être victimes.

La prochaine échéance est, désormais, l’élection présidentielle de 2012. Et SOS homophobie va engager toute son énergie pour que la lutte contre l’homophobie et la transphobie et pour l’égalité des droits soit inscrite au coeur des programmes des candidat-e-s. Nous irons rencontrer, dès septembre, les principaux partis politiques afin de les interroger précisément sur ces sujets, et évaluer leur position et leurs propositions. Mais notre plus grande tâche est surtout que les électeurs et électrices français-es se saisissent pleinement de ces questions, et puissent juger les candidat-e-s à l’aune de ce qu’ils et elles promettent à cet égard. Si les Françaises et les Français veulent une société égalitaire et respectueuse de chacun-e de ses membres, ils et elles doivent le dire, doivent le montrer, et doivent voter en conséquence.

Bartholomé Girard, président


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