mardi 6 avril 2010
Les 47 états membres du Conseil de l’Europe viennent d’adopter une recommandation sur les mesures visant à combattre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
communiqué H&S - 2/4/2010
Les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe ont adopté mercredi une recommandation sur les mesures visant à combattre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
HES (Homosexualités et Socialisme) se réjouit de cette recommandation, qui demande aux 47 Etats membres d’agir pour défendre les droits des lesbiennes, des gays, des bis et des trans (LGBT). Elle dresse un inventaire des initiatives à prendre dans une douzaine de domaines : droit à la vie, à la sécurité et à la protection contre la violence, liberté d’association, liberté d’expression et de réunion, droit au respect de la vie privée et familiale, emploi, éducation, santé, logement, sports, droit d’asile, structures nationales des droits de l’homme, discrimination multiple. HES souhaite que les Etats membres traduisent cette recommandation en actes.
Le 28 avril prochain, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe se prononcera également sur les droits des personnes LGBT, en débattant du rapport rédigé par le député socialiste suisse Andreas Gross. HES souhaite que l’égalité des droits sorte victorieuse de ce débat, qui oppose les progressistes aux familles politiques les plus conservatrices d’Europe.
La recommandation adoptée mercredi est un encouragement adressé aux militants baltes qui organisent la Baltic Pride, manifestation pour la défense des droits des personnes LGBT, les 7 et 8 mai prochains à Vilnius (Lituanie). Plus encore, elle offre des arguments sans précédent aux militants de pays non membres de l’Union européenne, dont les gouvernements n’avaient jusque là jamais reconnu de droits aux personnes LGBT, et où l’organisation d’une telle manifestation est encore impossible.
HES observe que neuf Etats membres reconnaissent l’homoparentalité en autorisant l’adoption, conjointe ou de l’enfant du partenaire (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Islande, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). Cinq - bientôt six - Etats membres autorisent le mariage entre personnes de même sexe (Belgique, Espagne, Norvège, Pays-Bas, Suède, et bientôt Portugal). Le refus systématique opposé par la droite aux propositions de loi déposées par la gauche pour ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe est responsable du retard français.