Quelles réponses politiques à la progression du sida parmi les homosexuels ?

communiqué H&S - 30/11/2007

En France, le sida a tué 300 personnes en 2006, et près de 35 000 depuis le début de l’épidémie.

Homosexualités et Socialisme (HES) retient des données communiquées par l’InVS sur l’épidémie de sida en France en 2006 des évolutions inquiétantes de la situation de la population homosexuelle.

25 ans après le début de l’épidémie, 2 330 homosexuels ont découvert leur séropositivité en 2006, soit 500 de plus qu’en 2005, alors que le nombre total de découvertes au niveau national a lui baissé d’environ 400 pour s’établir à 6 300. Il n’y a donc pas lieu de se réjouir, encore moins de dire que l’épidémie régresse chez les gays.

Plus alarmant, les contaminations récentes représentent 41 % des découvertes de séropositivité chez les homosexuels et l’âge moyen de découverte stagne à 37 ans, ce qui est le signe d’une « vivacité » de l’épidémie. La prévention telle qu’elle est pratiquée est donc insuffisante. HES salue le discours clair de l’InVS sur la nécessité d’évaluer et de mettre en place de nouvelles approches de réduction des risques.

La campagne de prévention lancée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida risque de ne pas être plus efficace que celles qui l’ont précédée. HES regrette notamment que la campagne en direction de la population homosexuelle masculine reste limitée au milieu commercial et associatif gay. Les messages de prévention à destination des hommes ayant des relations homosexuelles doivent être diffusés partout où sont ces hommes, c’est-à-dire dans toute la société.

HES participera à la manifestation organisée vendredi 30 novembre à Paris à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida.