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Sept bonnes raisons de ne pas voter Sarkozy

date de redaction dimanche 8 avril 2007


Tapages, association de trans-pédé-gouines strasbourgeoise, et les Panthères Roses, livrent sept bonnes raisons de ne pas voter Nicolas Sarkozy.


communiqué de Tapages et des Pantheres Roses - 8/4/2007

Voter Nicolas Sarkozy, c’est voter pour :

1- La fin des droits des salariés, la fin du CDI

Le candidat de l’UMP prône un contrat
unique ; il a beau le qualifier de « contrat à durée
indéterminée », il n’en aura que le nom puisque ce
contrat entend donner « plus de souplesse aux
entreprises ». C’est donc la poursuite des tentatives
du CPE et du CNE et la perspective d’être licenciéE du
jour au lendemain sans raison précise.

LA FIN DE LA DURÉE LÉGALE DU TRAVAIL. Avec
l’exonération des charges sur les heures
supplémentaires, le temps de travail - aujourd’hui
régi par le code du travail - sera laissé à la
discrétion de négociations entreprise/salariéEs. Les
salariéEs menacéEs par la crainte du chômage devront
accepter tout ce qui leur sera imposé.

LA FIN DU DROIT DE GRÈVE. Entre l’instauration d’un
« service minimum » dans le public et le vote sur
l’opportunité des grèves à « bulletin secret »
partout, exerçant ainsi une pression sur les
syndicats, le droit fondamental à se mettre en grève
sera entamé.

2- La fin des minima sociaux

« Je n’accepte pas qu’il y ait des gens qui soient au
RMI et qui, à la fin du mois, aient autant que des
gens comme vous [salariéEs], qui se lèvent tôt le
matin ». Avec un RMI à 440.86 euros et un SMIC à
1254.28 euros brut, on comprend mal cette déclaration,
si ce n’est qu’elle prépare le terrain pour la
« fusion des minima sociaux en un contrat unique
prévoyant des droits et devoirs du bénéficiaire (...)
[notamment] les travaux d’intérêt généraux ». N.S.
prévoit donc de substituer aux minima sociaux le
travail gratuit.

3- La fin de la redistribution sociale, diminution des impôts de sociétés

suppression de l’impôt forfaitaire annuel sur le chiffre d’affaire. Depuis plus de 20 ans, les charges des entreprises ont
été diminuées sans pour autant créer d’emplois (ce
n’est pas parce que le taux de chômage officiel baisse
qu’il y a des créations d’emplois).

LA FIN DES IMPÔTS POUR LES PLUS RICHES : L’ISF (Impôt
Sur la Fortune), qui ne touche qu’une couche
ultra-privilégiée de la population (moins de 400 000
personnes), est amené à diminuer. Les impôts injustes
(TVA et autres taxes ne dépendant pas des revenus),
qui défavorisent les classes populaires, sont eux
appelés à augmenter. N.S. veut nous faire croire que
nous serions toutEs gagnantEs à ce que les riches
soient encore plus riches et à ce que les entreprises
fassent encore plus de profits. Pourtant cette
politique, déjà mise en oeuvre par N.S. au Ministère
des Finances, non seulement ne réduit pas le chômage,
mais coûte très cher. Et savez-vous où on trouve
l’argent ?...

4- La fin des services publics

NON-RENOUVELLEMENT DE 50% DES FONCTIONNAIRES. Une
réduction de moitié des effectifs, à terme, ne peut
qu’entraîner la fin de certains services publics. Les
conséquences notamment en terme de santé, d’éducation,
de recherche... seront dramatiques.

FAVORISER LES ÉCOLES PRIVÉES ET « L’AUTONOMIE » DES
UNIVERSITÉS : « permettre à tous les parents qui le
souhaitent, d’inscrire leurs enfants dans une école
sous contrat », en facilitant la répartition des
effectifs, ce qui remet en cause la primauté de
l’école publique. De même en accordant « plus de
moyens aux universités qui accèdent à l’autonomie »,
c’est la privatisation de l’université et la hausse
des frais de scolarité qui s’amorcent. Les services
publics qui assurent à touTEs un service de qualité
sans objectif de rentabilité ne pourront plus assurer
leurs missions. Les plus riches auront accès à des
écoles, universités, cliniques... privées de haute
qualité, les classes populaires devront apprendre à
s’en passer.

5-La fin des droits à l’asile et au séjour

Les lois Sarkozy sur l’immigration (2003 et 2006) ont
considérablement réduit l’accès au droit d’asile et au
droit au séjour et les conditions de vie des migrantEs
(menaces sur l’AME, non-renouvellement des cartes de
résident de 10 ans, durcissement des conditions du
regroupement familial). Cette politique crée des
clandestinEs, que le Ministre de l’Intérieur-candidat
s’emploie ensuite à expulser en effectuant une chasse
systématique aux sans-papiers (contrôles illégaux au
faciès, pièges, arrestations massives). Le candidat de
l’UMP entend renforcer cette politique ainsi que son
« immigration choisie », qui dénie toute humanité aux
non-occidentaux/-ales - uniquement considéréEs sous
l’angle de leur utilité financière. Nicolas Sarkozy se
défend d’être raciste ; il l’est pourtant puisqu’il
passe son temps à désigner l’immigration comme un
problème et à stigmatiser les cultures
non-occidentales.

6- L’absence d’égalité Homme/Femme

80 % des tâches ménagères sont effectuées par les
femmes. Il peut y avoir 20 % d’écart salarial entre un
homme et une femme pour un même poste. 1 femme sur 10
est victime de violence conjugale. 1 femme sur 5 est
victime d’un viol ou d’une tentative de viol au cours
de sa vie. Il y a 12 % de femmes députées à
l’Assemblée Nationale, 17% de sénatrices et 9 % de
femmes dirigeantes toutes entreprises confondues.
Premières victimes de la flexibilité du travail, les
femmes constituent la moitié de la population.
Pourtant, rien dans le programme de l’UMP pour lutter
contre ces inégalités de fait. Lorsqu’il parle
d’intégration et d’immigration, N.S. semble très
disposé, en revanche, à affirmer l’importance de
l’égalité homme/femme chez les populations immigrées.
Sorti de ce contexte, il s’en fiche.

7- Linégalité des droits

NICOLAS SARKOZY S’OPPOSE À L’OUVERTURE DU MARIAGE AUX
COUPLES DE MÊME SEXE et lui préfère « un contrat
d’union signé en mairie et assurant une égalité de
droits successoraux, sociaux et fiscaux, mais
n’ouvrant pas droit à la filiation et à l’adoption ».
Pourtant il ose prétendre qu’il n’est pas homophobe !
En l’occurrence, l’institution du mariage, l’adoption
et la Procréation Médicalement Assistée (PMA) sont
bien des privilèges des hétérosexuelLEs : le candidat
de l’UMP, en accordant un sous-mariage aux LGBT, les
maintient dans un statut de sous-citoyenNEs. Et
l’inscription de cette dépréciation dans la loi fait
perdurer dans les têtes la supposée infériorité des
modes de vie homosexuels. C’est-à-dire l’homophobie.
Cette proposition cache d’ailleurs mal le moralisme de
celui qui a choisi Christine Boutin comme
« conseillère politique » et qui n’a pas jugé bon
d’exclure de l’UMP Christian Vanneste, condamné pour
son homophobie patentée. Non, l’égalité des droits
n’est pas négociable.

TRANS OU LA GRANDE INCONNUE : aujourd’hui encore, en
France, les Trans sont considéréEs comme des malades
mentaux/-ales. Elles et ils ne peuvent changer d’état
civil qu’à condition de subir une opération génitale
qui tient souvent de la boucherie. Elles et ils sont
condamnéEs à avoir des papiers en inadéquation avec
leur genre social... N.S. n’en a que faire. Les faux
accents progressistes arrivés sur le tard, maquillent
mal les intentions de celui qui se déclarait il y a
quelques années « libéral économiquement, conservateur
politiquement ».

Sept bonnes raisons (parmi d’autres) de ne pas voter
Nicolas Sarkozy :

  1. Préserver le code du travail
  2. Éviter que la guerre aux pauvres n’ait bien lieu
  3. Arrêter la chasse aux immigréEs et le racisme
    d’État
  4. Taxer plus les riches et non l’inverse
  5. Préserver les services publics
  6. Aller vers une vraie égalité homme/femme
  7. Pour l’égalité des droits quelle que soit
    l’identité de genre ou l’orientation sexuelle

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