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Homophobie : une condamnation trop légère

date de redaction mardi 20 février 2007


SOS Homophobie proteste contre un jugement jugé trop clément rendu par le TGI de Lille dans une affaire de harcèlement homophobe.


communiqué SOS Homophobie - 16/2/2007

Le 1er février dernier, un individu était poursuivi devant la 6ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lille pour insultes et agressions physiques homophobes qui ont duré pendant quatre ans de 2002 à 2005.

Pour ne plus rester impassible face à un agresseur qui agissait en toute impunité, en l’absence de réaction du voisinage et malgré les plaintes déposées auprès de la police, la victime, épuisée, avait fini par vendre son logement et déménager.

Dans son réquisitoire, l’Avocate Générale a reconnu qu’il ne s’agissait pas de simples incivilités de voisinage mais d’un véritable harcèlement homophobe. A ce titre et compte tenu du contexte familial et social du prévenu, elle avait requit deux mois de prison avec sursis.

La victime avait demandé que la condamnation soit publiée dans le journal La voix du Nord afin de faire œuvre de pédagogie et de prévention.

Le délibéré a été rendu le 15 février 2007. Malheureusement, la juge n’a pas suivi les réquisitions de l’avocate générale. Le prévenu a été condamné à un euro de dommages et intérêts, cinq cents euros d’amende et quatre cents cinquante euros de frais de procédure.

SOS homophobie déplore l’indulgence du jugement alors qu’il s’agissait d’actes homophobes récurrents qui ont duré pendant quatre ans jusqu’à une agression physique.

Force est de constater que certains individus sont convaincus que l’homosexualité est "inférieure à l’hétérosexualité", comme l’avait déclaré le député UMP Christian Vanneste dans la presse, et se sentent ainsi autorisés à insulter et frapper des homosexuel-le-s.

Ces déclarations doivent être combattues parce qu’elles inspirent et légitiment les agressions verbales et physiques à l’encontre des personnes homosexuelles. Elles sont également responsables de la dépréciation de soi qui conduit de nombreuses jeunes personnes : lesbiennes, gays, bis, transsexuel-les à des comportements à risques : alcoolisme, sexualité non protégée et suicide.

SOS homophobie demande à la Justice la plus grande sévérité face aux homophobes et demande au gouvernement une véritable politique de prévention et de lutte contre l’homophobie notamment en direction de la jeunesse.


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