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Arrêtez la répression homophobe au Cameroun !

date de redaction vendredi 23 juin 2006


Communiqué de presse - 22 juin 2006

Signataires :
AIDES, Alternatives-Cameroun, A.M.B.C., An Nou Allé !, Arc-en-ciel Plus (Côte d’Ivoire), Association Diagonale IDF, Association nationale Le Refuge, Aujourd’hui Autrement, Comité Idaho, Centre Lesbien Gai Bi et Trans Paris Île de France, Contact-Grenoble, Contact-Haute-Garonne, Contact-Lyon, Dégel ! (Debout Etudiant-e-s Gays Et Lesbiennes), ENTRE NOUS, ELCS, Etudions Gayment, EX AEQUO, Frisse, HOMOZYGOTE, LesBienNées, Les Telles & Tels, Les Panthères roses, Lesbian & Gay Pride Montpellier, On Est Là !, PASTT, Sans Contrefaçon, Solidarité Internationale LGBT , TaPaGeS, WAKE UP ! , Warning.

Les neuf camerounais emprisonnés depuis plus d’un an pour délit d’homosexualité viennent enfin d’être libérés. Nos organisations s’en réjouissent, mais regrettent vivement que sept d’entre eux aient été reconnus coupables de sodomie et condamnés chacun à une peine de 10 mois de prison. Détenus depuis plus d’un an à la prison de Kondengui de Yaoundé, ces hommes ont été relâchés après l’audience de délibéré du lundi 12 juin. Deux détenus ont été reconnus libres de toute charge. L’un des neuf avait subi quelques jours auparavant une violente agression homophobe par d’autres détenus et a dû être porté par l’un des autres accusés à l’audience.

Depuis plusieurs mois, une vague d’homophobie particulièrement violente sévit au Cameroun avec, notamment, la publication de listes d’homosexuels présumés dans la presse et des prises de positions publiques.

Outre l’affaire des 9, treize élèves (âgées de 16 et 22 ans) du collège Eyenguè Nkongo de Deido Plage à Douala, ont été renvoyées le 13 mars dernier de leur institution après que leur conseil disciplinaire eut conclu qu’elles étaient lesbiennes. D’après les éléments dont les organisations de défense des droits fondamentaux disposent, il semble que ces filles aient été chassées uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Ces élèves sont ainsi privées de leur droit à l’éducation en raison de leur orientation sexuelle supposée. Leur droit à la vie privée a été violé.

Sur plainte d’une parente, 4 d’entre elles ont été arrêtées, détenues à la prison de New-Bell à Douala et condamnées le 8 juin dernier 3 ans de prison avec sursis dont 6 mois qui s’appliqueront si elle venaient à "pratiquer le lesbianisme pendant cette période de probation". Elle devront payer une amende de 25 000 Fcfa (38 euros). Cette décision est intervenue après un jugement à huis clos.

L’article 347 bis du Code pénal camerounais punit « toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe » d’une peine allant de 6 mois à 5 ans de prison et d’une amende de 20 000 Fcfa à 200 000 Fcfa (31 à 305 Euros).

Très préoccupées par la multiplication des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT au Cameroun, nos organisations soutiennent la revendications des associations et militants camerounais de dépénalisation de l’homosexualité, exigent la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées du seul fait de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée, et appellent le gouvernement et les partis politiques français à agir en ce sens.

Coordination et contact :
Warning contact@thewarning.info
Solidarité Internationale LGBT philippe.colomb@si-lgbt.org


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