appel de la commission LGBT d’Amnesty International - SF 04 LGBT 23
jeudi 2 septembre 2004
En dépit des bonnes nouvelles que constituent les libérations de Wissam Tawfiq, de Zaki Sayid Zaki’Abd al-Malak et de Mahmud Ahmad’Allam Daqla, Amnesty International est préoccupé par le fait que 11 hommes
sont toujours emprisonnés sur la seule base de leur orientation sexuelle
réelle ou supposée. Amnesty considère ces hommes comme des prisonniers d’opinion et demande leur libération immédiate et inconditionnelle et vous demande de continuer à écrire pour obtenir leur libération immédiate et inconditionnelle.
Bonnes nouvelles : Wissam Tawfiq, Zaki Sayid Zaki’Abd al-Malak et Mahmud
Ahmad’Allam Daqla, prisonniers d’opinion, ont tous été récemment libérés.
Nous vous remercions pour les efforts que vous avez fournis en lançant des
appels au gouvernement égyptien et en écrivant des lettres pour soutenir
ces prisonniers.
En outre, le nombre des arrestations de ce type ces derniers mois a diminué
et nous espérons que cela marque un changement dans la politique des
autorités égyptiennes concernant ce sujet. Amnesty International continuera
à surveiller cette situation.
En dépit de ces bonnes nouvelles, Amnesty resté préoccupé par le fait que 11 hommes, dont nous suivons les cas, sont toujours emprisonnés sur la seule base de leur orientation sexuelle réelle ou supposée. Amnesty considère ces hommes comme des prisonniers d’opinion et demande leur libération immédiate et inconditionnelle.
Merci d’envoyez des courriers aux autorités pour demander la libération immédiate
de ces hommes et de toutes les personnes emprisonnées du seul fait de leur
orientation sexuelle réelle ou supposée.
Nous vous proposons également d’envoyez des lettres pour soutenir et encourager les 11 prisonniers d’opinion.
Contexte
En février 2003, la Cour d’appel d’Agouza a confirmé la condamnation des 11
hommes suivants, condamnés à trois ans d’emprisonnement pour « pratique de
la débauche » :
– Sharif Hussein Ahmad Ibrahim
– Muhsin Ramadan Tawfiq ’Abd al-Mun’im
– Khalid Ramadan Mursi
– Tamir Ibrahim Tahir Abadha
– ’Imad Hasan Muhammad Muhammad
– Muhammad Ahmad Hamuda Hamad
– Ramadan ’Awad Muhammad al-Bandari
– Ahmad Isma’il ’Afifi Salim
– Ahmad Sami Muhammad Sa’id
– Muhammad Ragad Mahmud Muhammad Kamal
– ’Amr Zaghlul ’Abd al-’Ati (voir ce qui suit)
Tous ces hommes exécutent leur peine dans la prison de Borg al-Arab, près
d’Alexandrie, excepté ’Amr Zaghlul ’Abd al-’Ati qui a été transféré à la
prison de Al-Qatta.
Autre personne condamnée pour les mêmes raisons, Muhammad Hussein Abdullah,
mineur au moment de son arrestation, a été libéré et mis à l’épreuve après
avoir fait les trois quarts de sa condamnation à deux ans de prison.
Amnesty International, comme d’autres organisations de défense des droits humains, a montré que l’incitation policière, la détention et les mauvais traitements étaient systématiquement utilisés à l’encontre des hommes supposés homosexuels. Des examens médicaux sont régulièrement pratiqués sur les personnes arrêtées
pour déterminer leur virginité anale. Les résultats sont utilisés dans les
actes d’accusation. Il est probable que de nombreux hommes ont été battus
et maltraités durant leur détention.
Bien qu’il n’y ait pas de loi explicite condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe, l’accusation de « pratique de la débauche » a été utilisée dans des procès pour justifier la détention de personnes du seul fait de leur orientation sexuelle réelle ou supposée. La pénalisation de fait des relations
sexuelles entre adultes consentants de même sexe est une discrimination et
une violation des normes internationales des droits humains.
Appels aux autoritiés :
Merci d’écrire aux autorités égyptiennes, en arabe, en anglais ou en français pour :
– demander la libération immédiate et inconditionnelle de tous ceux qui
sont emprisonnés sur la seule base de leur orientation sexuelle réelle ou
supposée, y compris les 11 hommes figurant dans cet appel ;
– rappeler que la pénalisation des relations sexuelles entre adultes
consentants de même sexe est une discrimination et un manquement de
l’Egypte à ses obligations quant au droit international ;
– appeler à une révision de toutes les lois qui entraînent la
persécution et la condamnation des personnes du seul fait de leur
orientation sexuelle ;
– exiger que des enquêtes rapides, impartiales et équitables soient
ouvertes sur les cas de mauvais traitement afin que les responsables soient
traduits en justice ;
– exiger l’abandon de la pratique cruelle, inhumaine et dégradante des
examens médicaux utilisés pour déterminer si la personne arrêtée pratique
la sodomie.
Envoyez vos lettres à :
Son Excellence Muhammad Hosni Mubarak
Président de la République Arabe d’Egypte
’Abedine Palace
Le Caire
Egypte
Fax. : +20 2 390 1998
E-mail : webmaster@presidency.gov.eg
Formule d’appel : Votre Excellence
M. Faruq Sayf al-Nasr
Ministre de la Justice
Minstère de la Justice
Midan Lazoghly
Le Caire
Egypte
Fax. : +20 2 795 8103
E-mail : mojeb@idsc.gov.eg
Formule d’appel : Monsieur le Ministre
M. Maher ’Abd al-Wahid
Procureur
Dar al-Qadha al-’Ali
Ramses Street
Le Caire
Egypte
Télégrammes : Procureur, Le Caire, Egypte
Fax. : +202 577 4716
Formule d’appel : Monsieur le Procureur
Les prisonniers d’opinion se sentent souvent seuls car ils sont coupés de
tout contact avec l’extérieur. Vous pouvez les aider en leur faisant savoir
qu’ils ne sont pas oubliés en envoyant des lettres individualisées à un ou
plusieurs de ces hommes à l’adresse suivante :
[Nom (cf. la liste ci-dessus)]
c/o Borg al-Arab Prison
Governorate of Alexandria
Egypte
A l’exception de ’Amr Zaghlul ’Abd al-’Ati à qui il faut écrire à :
’Amr Zaghlul ’Abd al-’Ati
c/o al-Quatta Prison
Le Caire
Egypte
Recommandations :
– adressez vos cartes postales ou vos lettres à un seul prisonnier.
Assurez-vous d’avoir la bonne adresse ;
– rédigez un message simple et personnalisé, par exemple : « nous
pensons à vous et espérons que vous allez bien » / « we are thinking of you
and hope you are well. »
– ne mettez pas en cause la politique du pays et ne mentionnez pas les
accusations formulées contre les prisonniers ;
– votre lettre ne doit porter aucune mention d’Amnesty International ;
– si vous envoyez des cartes postales, tenez compte des différences
culturelles et religieuses ;
– n’oubliez pas la mention « par avion » sur votre carte ou votre
enveloppe.
Depuis la France, l’affranchissement pour l’Egypte est de 0,75€ pour un envoi de 20g