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Une loi contre l’horreur homophobe ?

date de redaction mardi 24 février 2004


L’association Homogène (Le Mans) demande à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin une loi condamnant les actes et propos homophobes, dans le cadre d’une loi large contre toutes les discriminations.


Affiche contre l’homophobie
L’un des visuels de la prochaine campagne contre l’homophobie lancée prochainement par Homogène au Mans.

communiqué Homogène - 22/2/2004

Sohanne et Patrice ont tous les deux été brûlés vifs. L’une parce qu’elle
refusait de se soumettre à l’oppression d’une minorité mysogine violente,
l’autre parce qu’il assumait au grand jour son amour pour un homme face à
l’homophobie. Tous deux revendiquaient leur droit d’être libre malgré les
discriminations.

La Commission Stasi en rendant son rapport a confirmé ce que les
associations de terrain dénoncent depuis des années : la France est
aujourd’hui une terre qui discrimine plus qu’elle n’accueille celles et ceux
qui ne sont pas blancs, hétérosexuels et valides.

MM. Chirac, Raffarin et Perben se sont engagés à faire voter une loi
condamnant explicitement les actes et propos homophobes. L’association
Homogêne souhaite vivement que ce texte soit inclu dans une loi large contre
toutes les discriminations. Nous ne souhaitons pas un traitement "à part".
Nous demandons également à ce que les associations soient appuyées dans
leurs actions par l’Etat via des crédits leur permettant d’informer et de
prévenir, avant que les agressions ne surviennent.

Nous demandons au Parlement et au Gouvernement :

  • la mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie,
    notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public.
  • la pénalisation de l’incitation à la haine homophobe.
  • l’égalité des Droits sociaux et fiscaux dont bénéficient les couples
    hétérosexuels pour les couples de même sexe.

Les agresseurs de Sébastien n’ont pas été poussé à l’acte par une
interprétation caricaturale d’une religion ou de thèses politiques. En
revanche, ils se sont probablements sentis légitimés par un Etat qui
maintient par la loi des inégalités entre citoyen-nes et qui considèrait il
y a quelques jours encore que "pédé", "tapette" ou "enculé" étaient des
invectives acceptables sur la voie publique.

Pour Homogêne
Olivier Heinrich


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