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La Droite, Libre. d’être homophobe ?

date de redaction vendredi 23 janvier 2004


Le président du MAG-Jeunes Gais et Lesbiennes répond aux membres de La Droite Libre qui ont remis en cause l’utilité des actions menées par son association.


communiqué du MAG - Jeunes Gais et Lesbiennes - Vendredi 23 janvier 2004

Dans sa lettre d’information datant du 14 janvier 2004 publiée sur Internet,
la Droite Libre, groupe de pensée composée de membres de l’UMP et
représentée au sein de son bureau politique par le député de la Mayenne
François D’Aubert, remet en question la politique de soutien aux
associations de la Mairie de Paris.

La Droite Libre s’interroge notamment sur l’utilité de certaines
associations subventionnées par la Mairie de Paris, censées « représenter
des intérêts communautaires ou catégoriels ». Elle juge ces associations,
parmi lesquelles le MAG - Jeunes Gais et Lesbiennes, des associations LGBT*,
des associations de lutte contre les discriminations et des syndicats, peu
utiles pour la société.

Sans doute ignorent-ils les difficultés rencontrées quotidiennement par des
jeunes qui, du fait de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée, ou
parce qu’ils ne correspondent pas au modèle de comportement « traditionnel »
associé à leur genre, subissent incompréhension ou brimades dans leur
environnement familial ou scolaire. Sans doute ignorent-ils que le risque de
suicide est 4 à 7 fois plus élevé chez les jeunes homosexuels. Sans doute
ignorent-ils qu’au XXIème siècle, des jeunes sont encore jetés à la rue par
leurs parents lorsqu’ils apprennent l’homosexualité de leur enfant. Peut-on
qualifier la lutte contre les discriminations d’ « intérêts catégoriels » ?

Le MAG qui, depuis 1985, accueille, écoute, soutient et informe les jeunes
homosexuels, bisexuels ou se posant simplement des questions sur leur
orientation sexuelle, n’accepte pas que ces membres de l’UMP dénigrent le
travail quotidien de ses bénévoles.

La Droite Libre affirme également que ces subventions ne sont « jamais
remises en cause », que Bertrand Delanoë pratique une politique clientéliste
conditionnée par son homosexualité. Il serait plus judicieux de se demander
pourquoi messieurs Chirac et Tibéri n’ont jamais pris la peine d’examiner
les demandes légitimes des associations mises en cause. Soutenu depuis trois
ans par la Ville de Paris, le MAG a toujours rendu des comptes à cette
institution et publie chaque année son rapport d’activité sur son site
Internet.

On peut s’interroger sur la réelle volonté politique de l’UMP en matière de
lutte contre les discriminations. Ce texte illustre bien la nécessité d’une
loi pénalisant les injures homophobes que ne cesse de nous promettre le
gouvernement, alors que la majorité UMP à l’Assemblée ne fait que rejeter
les textes proposés par l’opposition. L’homophobie affichée de certains de
ses membres, qui tomberait alors sous le coup de cette loi, n’y est sans
doute pas étrangère.

Jean-Noël VITTAUT, président du MAG

* LGBT : lesbiennes, gaies, bi et trans

MAG - Mouvement d’affirmation des jeunes gais et lesbiennes
Association loi 1901 à but non lucratif déclarée au journal officiel le 23
mai 1990
Agrément Jeunesse et Education Populaire n°75 JEP 98-10 délivré le 21 janvier 1999
Membre du Conseil National de la Jeunesse - Avec le soutien de la Marie de
Paris et de l’Union Européenne

Plus d'informations :

internet : http://www.mag-paris.org
email : info@mag-paris.org


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