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8 mars 2016 : « Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? »

date de redaction mardi 8 mars 2016


Les revendications de FièrEs, association féministe lesbienne, bi, trans à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes.


communiqué FièrEs - 6/3/2016

En cette Journée Internationale pour les droits des femmes, si nous vous disions déjà ce que nous ne voulons pas ?

Nous ne voulons pas nous réjouir d’avoir un Ministère des Droits des Femmes rattaché à la famille et à l’enfance.

Nous ne voulons pas que les femmes soient une fois de plus reléguées à un rôle procréatif, ce rôle dans lequel le patriarcat essaie de les cantonner, ce rôle qu’il utilise pour asseoir sa domination.

Nous ne voulons pas que le corps des femmes soit contrôlé par qui que ce soit d’autre qu’elles-mêmes.

Nous ne voulons pas d’une société qui creuse les inégalités.

Nous ne voulons pas d’une réforme du Code du travail qui touchera les plus précaires de plein fouet : 82 % des temps partiels concernent des femmes [1].

Nous ne voulons pas d’une société s’appuyant sur le travail gratuit des femmes qui, en France, rappelons-le, font toujours 80 % des tâches domestiques.

Nous ne voulons pas d’un système qui dresse les femmes dès l’enfance à se conformer à un modèle normatif qui les opprime et les dévalorise.

Nous ne voulons pas d’une société qui hiérarchise les sexualités et érige l’hétérosexualité en norme obligatoire.

Nous ne voulons pas de vos politiques patriarcales, capitalistes et racistes qui déshumanisent les migrant.e.s et les femmes réfugiées et les vulnérabilisent face à toutes les violences.

Nous ne voulons pas taire le fait que dans tous les milieux sociaux, dans toutes les rues, par tous types d’hommes, des femmes se font harceler, violer et agresser sexuellement.

Nous ne voulons pas que nos luttes et nos argumentaires soient récupérés à des fins racistes et classistes.

Nous ne voulons pas et ne continuerons pas à accepter d’être silenciées, niées dans nos expressions, dans nos luttes, dans nos identités et nos sexualités.

C’est pourquoi cette liste est non-exhaustive, comme la liste des luttes qui restent à mener à toutes les féministes qui refusent d’accepter cette société inégalitaire et dominée par les hommes. Les combats se mènent au quotidien, dans les sphères publique et privée, dans toutes les sociétés, à toutes les échelles. Nous voulons ce qui nous est dû et nous le prendrons : nos droits, notre émancipation !

Retrouvons-nous pour deux manifestations à Paris :

 Dimanche 6 mars, 14h, à Belleville
 Mardi 8 mars, 18h, à la Fontaine des Innocents – place Joachim du Bellay

Notes :

[1La nouvelle « Loi travail » prévoit la disparition du nombre d’heures plancher pour les contrats à temps partiel


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