mercredi 4 septembre 2013
L’association a constaté une hausse importante des signalements d’actes homophobes depuis le début de l’année, et continuera d’intervenir, notamment à l’école, pour lutter contre la LGBTphobie.
communiqué SOS homophobie - 3/9/2013
Une nouvelle année scolaire démarre et nous ne pouvons qu’espérer qu’elle soit moins virulente que celle écoulée pour les jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans (LGBT), ou celles et ceux perçu-e-s comme tel-le-s. L’actualité de ces derniers mois a mis en évidence un relent inquiétant d’homophobie et de transphobie au sein de la société française qui a pu s’exprimer sans complexe dans l’espace public et sur les réseaux sociaux.
SOS homophobie a ainsi connu une hausse sans précédent du nombre de témoignages reçus en 2012, comme le relate son Rapport sur l’homophobie et l’année 2013 bat déjà, malheureusement, un nouveau record puisqu’au cours des six premiers mois l’association a reçu l’équivalent du nombre de témoignages de l’ensemble de l’année 2012, soit plus de 2000 contacts.
Le milieu scolaire n’est pas épargné : en 2012 nous avons enregistré une hausse de 38% du nombre de témoignages, mettant en évidence la persistance des insultes, de la pression psychologique, des coups et du harcèlement à l’école. Les jeunes ne trouvent pas toujours l’écoute et l’aide dont ils-elles ont besoin. Peur, mal être, mise en danger de soi, absentéisme, échec scolaire, transfert d’établissement sont des conséquences graves et encore trop présentes.
C’est pourquoi, SOS homophobie, agréée au niveau national, continuera d’intervenir en milieu scolaire pour prévenir les LGBTphobies. En 2012-2013, ce sont plus de 15 800 élèves de 14 académies différentes qui ont bénéficié d’échanges et de discussions avec nos bénévoles.
SOS homophobie se réjouit par ailleurs des propositions concrètes formulées par Michel Teychenné dans le rapport sur la lutte contre les LGBTphobies à l’école qu’il a remis au Ministre de l’éducation nationale cet été [1]. Ses propositions visent, entre autre, à inclure la prise en compte des violences et discriminations dont sont victimes les jeunes LGBT, ou identifié-e-s comme tel-le-s, dans la formation initiale et continue de l’ensemble des personnels des établissements scolaires ; à sensibiliser les élèves aux stéréotypes de genre, à la diversité familiale, sexuelle et affective, selon leur âge et ce dès le primaire ; enfin, à désigner des personnes ressources au sein de chaque académie.
Espérons qu’au cours de cette nouvelle année scolaire, et comme l’affirme le ministre Vincent Peillon, « l’homophobie, qui contredit le droit à l’éducation de tous, le droit à la protection contre toutes les formes de violence, qui conduit souvent à une détresse psychologique qui mène jusqu’au suicide, ne [soit plus] banalisée ».
Elisabeth Ronzier, présidente de SOS homophobie
[1] Remise du rapport sur les discriminations homophobes à l’École au ministre de l’éducation nationale : http://www.education.gouv.fr/cid729...