Hommage à Pierre Mauroy

communiqué HES - 7/6/2013

La lutte pour l’égalité des droits des personnes LGBT commençait à peine à être un sujet politique. Pourtant, c’est sous la responsabilité du premier ministre Pierre Mauroy que la France a accompli quelques pas symboliques remarquables comme la dépénalisation des relations homosexuels. C’est l’adoption d’une proposition de loi défendue par Gisèle Halimi, députée de l’Isère, et Robert Badinter, ministre de la Justice, qui a mis fin à la discrimination inscrite dans la loi au début des années 40, dans les couloirs des hôtels de Vichy transformés en ministères. Parmi les autres pas, n’oublions pas la récusation par le gouvernement Mauroy de la classification par l’Organisation mondiale de la santé de l’homosexualité comme maladie mentale, la suppression des fichiers dans les commissariats de Police, la fin de l’obligation du locataire d’un logement de… "l’occuper en bon père de famille" et la fin de l’obligation, pour les fonctionnaires d’avoir des moeurs de "bonne moralité".

Nous savons bien que ces mesures symboliques et pratiques ont changé la vie, des vies, et rendu la suite envisageable. Parmi tant d’autres, ces décisions ont contribué à l’accomplissement de, comme il le disait lui même, "la mission que j’ai tenté de remplir, au fil du temps et à ma place, au service du progrès et du bonheur des hommes".

En achevant une visite sur la côte d’Opale à l’été 1993, François Mitterrand glissa à Pierre Mauroy : "et vous, continuez à mettre du bleu au ciel". C’est ce qu’à fait cet homme du peuple, devenu un des principaux responsables politique de notre pays, et dont HES salue la mémoire avec respect.

Denis Quinqueton - président d’Homosexualités et Socialisme