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Le ministère de la Justice et Le Refuge contre l’homophobie

date de redaction vendredi 22 juin 2012


Le ministère de la Justice a signé avec l’association Le Refuge une convention nationale visant à promouvoir, auprès de la protection judiciaire de la jeunesse, la lutte contre l’homophobie.


communiqué Le Refuge - 19/6/2012

La lutte contre l’homophobie est désormais inscrite au programme de la formation des professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), qui a signé une convention avec l’association Le Refuge. Créée en 2003 et reconnue d’utilité publique en 2010, cette association accueille et accompagne des jeunes homosexuels exclus de leur domicile du fait de leur orientation sexuelle. Si la très grande majorité d’entre eux est âgée de 18 à 25 ans, certains peuvent, marginalement, être aussi des mineurs de plus de 16 ans.

L’association intervient aussi dans des écoles de travail social et des établissements scolaires, pour promouvoir auprès des stagiaires et des élèves la lutte contre l’homophobie. Désormais, elle fera de même à l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) auprès des éducateurs en formation statutaire pour les sensibiliser aux manifestations et enjeux de l’homosexualité chez les adolescents pris en charge, ainsi qu’à la prévention des comportements homophobes.

Pour la PJJ, ce sujet s’inscrit dans le cadre plus global de la lutte contre les discriminations fondées sur l’identité de la personne, et du travail de fond mené par le ministère de la Justice sur la vie affective et sexuelle des adolescents.

Des modules de sensibilisation pour les jeunes

Plus tard dans l’année, en fonction des contacts qui auront été noués localement et des besoins qui auront été exprimés, mais aussi de ses capacités d’accueil, Le Refuge pourra proposer des modules de sensibilisation destinés aux adolescents eux-mêmes, par le biais d’interventions en établissements et services ou dans le cadre de mesures de réparation pénale ou de stages de citoyenneté.

L’ambition que porte la convention nationale, assortie d’une subvention pour l’association, revêt une importance particulière pour le ministère. « Il n’est pas possible de tolérer des manifestations d’exclusion comme celles contre lesquelles vous luttez. Nous avons tous, y compris nous autres, les administrations, une responsabilité dans le refus de cette exclusion », a estimé Jean-Louis Daumas, directeur de la PJJ, en s’adressant aux salariés, bénévoles et jeunes de l’association.

Pour sa part, le directeur national de l’association, Frédéric Gal, a insisté sur le poids de l’éducation des plus jeunes et de la formation des travailleurs sociaux, particulièrement important sur ces questions.


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